Editeur : Akata
de Reiko Momochi
Présentation de l’éditeur
Satsuki Yamaguchi travaille en intérim en tant qu’opératrice dans un service client téléphonique. Elle est aussi formatrice pour les nouveaux employés. Très investie dans son travail, elle devient malheureusement la cible du harcèlement sexuel d’un de ses supérieurs. Ce récidiviste notoire a jeté son dévolu sur Satsuki… Sombrant peu à peu dans la solitude et l’isolement, la jeune femme réussira-t-elle à briser la loi du silence ?
Basée sur une histoire vraie, Moi aussi raconte le combat d’une jeune femme, victime de harcèlement sexuel, pour se faire entendre dans une société patriarcale.
Avis de Chris
En 2005, Satsuki Yamaguchi a pris du galon dans l’entreprise où elle est employée en tant qu’opératrice dans le service Client téléphonique. Depuis six mois, elle forme les nouvelles recrues et s’investit beaucoup, malgré le fait qu’elle ne soit qu’intérimaire. Pourtant, tout n’est pas rose puisque le harcèlement sexuel qu’elle subit par l’un de ses supérieurs hiérarchiques va l’envoyer tout droit en enfer.
Moi aussi est un manga tiré d’une histoire vraie. Celle d’une personne pour qui le tort est d’être née femme et est donc un objet de convoitise. Dans les années 2000, au Japon, le harcèlement sexuel subi par les employées n’était pas reconnu comme accident de travail, ni même comme un crime. Pire, il était toléré voire habituel dans le milieu professionnel.
Reiko Momochi, la mangaka, développe ce premier volume en entrant directement dans le vif du sujet, avec une héroïne bien dans sa peau, heureuse de travailler dans une ambiance sereine et joyeuse. Les émotions de Satsuki sont parfaitement retranscrites et ses pensées tellement réalistes. Elle évolue et sombre en même temps que le harcèlement se renforce. Parfois, elle tente de garder le sourire car, mine de rien, elle aime par dessus tout son métier et son rôle de mentor dans cette entreprise. Le plus frustrant pour elle, et pour le lecteur, c’est cette impression de piège qui se referme sans qu’elle ne puisse y échapper.
Ce premier tome de la duologie a l’intelligence de montrer certains aspects du harcèlement subit au travail, avec parfois des gros plans sur des gestes non consentis. Le décalage entre l’héroïne qui se morfond et celui du harceleur qui vit en toute impunité est terrible. On espère simplement que la faute professionnelle soit reconnue et que Satsuki puisse reprendre une vie « normale », après avoir été la victime d’un homme couvert par sa hiérarchie et par la société qui ne voit pas le mal qu’il y a derrière ce genre de comportement.
Fiche technique
Format : poche
Pages : NC
Éditeur : Akata
Sortie : 27 août 2020
Prix : 6,99 €