Assassins et poètes – Avis +

Présentation de l’éditeur

En 668, durant un séjour chez son ami le magistrat Lo dans le district de Chin-Houa, le désormais célèbre juge Ti va aider celui-ci à résoudre plusieurs affaires de meurtre : l’assassinat du jeune Song, candidat aux examens littéraires et celui d’une danseuse, Petit Phénix. Il fera également la lumière sur la culpabilité d’une poétesse, Yo la, accusée d’avoir assassiné une servante et mettra à jour une erreur judiciaire.

Comme toujours, l’intrigue policière est pour Robert Van Gulik un formidable prétexte pour recréer l’univers délicieusement dépaysant de la Chine des T’ang.

Avis de Thérèse

Dernier volet des aventures du juge Ti, Assassins et poètes le voit se rendre à l’invitation de son collègue le juge Lo à l’occasion de la Fête de la Mi-Automne. Sachant le juge Ti moins porté sur la poésie que ses autres invités et connaissant son goût pour la résolution des mystères, Lo lui a réservé une surprise particulière : la présence de la poétesse Yo-Lan, accusée d’avoir fouetté à mort l’une de ses servantes, autorisée à faire halte sur le chemin du tribunal.

Le séjour chez Lo qui s’annonçait reposant et réjouissant va prendre une tout autre tournure. Un jeune candidat est découvert assassiné. Puis, une danseuse est tuée pendant le feu d’artifice alors qu’elle s’apprêtait à exécuter devant Lo et ses invités une danse rare.

Cherchant à la fois à découvrir les responsables de ces deux meurtres et à innocenter Yo-Lan, le juge Ti va se plonger dans les archives et rouvrir un très vieux dossier. Il va rencontrer quelques personnages pittoresques, notamment Safran, une jeune fille abandonnée qui se déclare gardienne d’un vieux temple désaffecté et vit au milieu des renards et des fantômes.

Diplomate de carrière, Robert Van Gulik a vécu une grande partie de sa vie en Asie. C’est là qu’il découvre un roman policier chinois relatant les aventures du véritable juge Ti, décide de le traduire, puis d’écrire à son tour des romans mettant en scène ce vénérable et astucieux magistrat.

En dehors de l’enquête elle-même, qui entremêle subtilement des éléments des trois affaires, Robert Van Gulik nous livre quantité d’informations sur la société chinoise de l’époque, au charme raffiné et délicat mais très compartimentée, aux règles extrêmement rigides. Le choix de la couleur du bonnet à porter pour visiter telle personne à telle heure de la journée peut être d’une importance cruciale et mettre à mal des relations sociales, commerciales ou diplomatiques.

Comme toujours avec les romans de Robert Van Gulik, Assassins et poètes est l’occasion d’un dépaysement total, tant au niveau du décor que de l’époque, un moment en dehors du temps.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 279
Editeur : 10/18
Sortie : 20 mai 2021
Prix : 7,10 €