L’assassinat d’Orson Welles – Avis +

Présentation de l’éditeur

Festival de Cannes, 1949. Dans sa suite du Carlton, Orson Welles est visé par un tireur. La balle l’a frôlé avant de briser un miroir. Mais qui peut en vouloir au réalisateur de Citizen Kane ? Pour assurer sa sécurité et démasquer le coupable, Welles engage Jérôme Dracéna, un détective privé cinéphile, aussi à l’aise sur un ring de boxe que devant une caméra.

Entre les quartiers chics de Paris et la Croisette, le détective se retrouve plongé dans les coulisses du septième art et dans le monde des faux-semblants et de l’illusion : la vérité se cache là où on l’attend le moins…

Avis de Thérèse

Jean-Pierre de Lucovich propose un délicieux plongeon dans un monde en noir et blanc, en 1949, dans les années qui suivent l’occupation allemande. Il nous promènent de Paris au Festival de Cannes, en passant par des plateaux de tournage un peu partout, où on rencontre Orson Welles, Pierre Brasseur, Simone Signoret, Bernard Blier, Daniel Gélin et quelques autres.

Jérôme Dracéna, personnage récurrent des romans de Jean-Pierre de Lucovich depuis Occupe-toi d’Arletty !, ancien policier devenu détective privé, côtoie depuis quelques années ce milieu du cinéma où il rend discrètement de menus services, « réglant les problèmes des gens qu’il aime bien et qui ne savent pas comment s’y prendre », jouant régulièrement le rôle de garde-du-corps, d’assistant personnel, d’homme de confiance, mais aussi de figurant.

On se laisse embarquer avec plaisir dans ce roman policier où finalement l’enquête n’a que peu d’importance. Le livre n’est pas bien long mais la lecture peut durer assez longtemps tant il réveille de souvenirs sur lesquels on s’attarde. Pour ceux qui ne connaissent pas encore les films évoqués, Jean-Pierre de Lucovich est de très bon conseil, à commencer bien sûr par le chef d’œuvre incontournable qu’est Citizen Kane.

Certes, il faut avoir une bonne culture cinématographique (ou un certain âge) pour apprécier à 200 % le roman, en entendant la voix de certains acteurs, leurs intonations, en voyant leurs expressions, leur gestuelle.

On a tellement l’habitude de visualiser Orson Welles âgé, très corpulent, cheveux et barbe poivre et sel, qu’il faut faire un effort pour se souvenir qu’il n’a que trente-quatre ans au moment du Festival de Cannes 1949, vingt-six ans au moment du tournage de Citizen Kane, vingt-trois ans quand son interprétation de La guerre des mondes à la radio a bouleversé et terrifié le pays !

Merci à Jean-Pierre de Lucovich pour ce voyage dans le temps dépaysant, nostalgique, plein de charme et d’humour.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 240
Éditeur : 10/18
Sortie : 18 février 2021
Prix : 7,10 €