Ryohei Arisu est un jeune sans emploi qui n’est pas très heureux dans sa vie. Un jour, une mystérieuse lumière fait disparaître tous les habitants de Tokyo, sauf lui et ses deux amis. Arisu, Karube et Chota se retrouvent alors forcés à des jeux de survis. C’est alors qu’ils rencontre Yuzuha Usagi.
Avis de Hiro
Arisu est un jeune sans emploi passant son temps à jouer aux jeux vidéo. Karube est une petite racaille dragueur, et Chota, un banal employé de bureau. Ces trois hommes sont amis malgré leurs différences. Ce sont des jeunes adultes un peu perdus, avec des personnalités opposées, mais ils s’adorent. Un jour, alors qu’ils sortaient à Shibuya, toute la population de Tokyo a disparu en quelques minutes.
Les trois jeunes hommes ne comprennent pas ce qu’il se passe. La ville est déserte et ils ne croisent pas une âme. Jusqu’au moment où ils arrivent devant un grand bâtiment lumineux. Ils arrivent au GAME, une salle de jeux particulière. Sur place, ils sont rejoints par deux femmes. L’une d’entre elles semble savoir ce qu’il se passe. Une fois qu’on commence une partie, on ne peut pas y échapper, il faut la terminer afin de gagner la carte que le jeu représente. Perdre la partie est synonyme de mort, la gagner permet d’avoir des crédits de jours de vie, sans cela, même sans jouer, on meurt.
Arisu, Karube et Chota ne comprennent pas ce nouveau monde de fous, mais ils vont se serrer les coudes pour pouvoir survivre ensemble. Les jeux de la mort sont divers et ils y rencontreront différentes personnalités. Ils vont notamment faire la rencontre d’Usagi (Tao Tsuchiya), une ancienne grimpeuse, bien décidée aussi à survivre.
Qui se cache derrière les jeux ? Qui se cache derrière la technologie qui permet d’enfermer et de tuer tout le monde ? Que s’est-il vraiment passé ce jour-là à Shibuya ? Le mystère est complet et c’est avec des pistes très minces qu’Arisu et les autres vont essayer d’avancer.
Alice In Borderland est l’adaptation série en prise de vue réelle du manga du même nom publié chez Delcourt/Tonkam. La série papier est terminée en 18 volumes. N’ayant lu que les premiers volumes et il y a fort longtemps, c’est avec un œil assez neuf et néophyte qu’on s’est plongé dans cette série japonaise de 8 épisodes. Série courte, car nous n’avons ici qu’une première partie. On espère ainsi que la suite sera prochainement annoncée, car la fin ne fait qu’attiser notre curiosité.
Dans cette série, c’est principalement Arisu que nous suivons. Le jeune homme n’a pas d’ambition, il ne sait pas vraiment ce qu’il veut de la vie, si ce n’est passer du bon temps. Son arrivée dans cet univers sentant la mort le répugne. Il n’a pas l’âme d’un tueur, il a également bon fond donc n’ira pas jusqu’à sacrifier les autres pour lui. C’est cependant un joueur et c’est ce plus qui va l’aider à survivre, car il arrive à deviner la logique des jeux. À ses côtés, Karube est la force brute du groupe. Il est passionné et flamboyant. Il est quelque part le bras d’Arisu, car il sait que son ami est celui sur qui compter pour avancer. Il y a également Chota, ce dernier est un peu plus faible, mais sa présence permet un peu de légèreté. Malheureusement, Chota va être blessé et ils devront trouver une solution pour le soigner.
Usagi[[Lapin en Japonais]] est, elle, une femme qui joue de manière indépendante, elle n’a personne avec elle et agit seule. Pour elle, la confiance n’a pas lieu d’être dans des jeux où chacun veut survivre. Mais un concours de circonstances va lier le destin d’Arisu à elle. Ils vont se soutenir et vont réfléchir à plus loin que survivre au jour le jour.
Les premiers épisodes nous placent dans l’univers et dans l’horreur de la situation. Les jeux nous mettent sous tension et on est toujours un peu curieux de voir la solution et leur résolution. De nombreuses questions se posent également. Si un sacrifice doit être fait, qui doit le faire et pourquoi ? On s’intéresse également aux motivations des personnages et aux liens entre eux. La violence des jeux pousse les personnages à manipuler, changer, tricher. Ils font sortir tout ce qu’il y a de plus horrible. On évolue pour tout mettre de son côté et survivre. L’instinct animal prend le pas sur la raison et c’est quelque chose qu’on voit de nombreuses fois dans la série.
On prend d’autant plus de plaisir à la série qu’on retrouve des acteurs comme Kento Yamazaki (Arisu). On avait déjà vu ce dernier dans le rôle de L dans la version série japonaise de Death Note, mais on le connaît également pour ses nombreux rôles de héros dans les adaptations de shojo. Ainsi, le retrouver dans un rôle de gentil loser, cela nous change. Il se retrouve au bord du gouffre à plusieurs reprises et il nous transmet ce stress et son angoisse à travers son jeu. On est également surpris par Keita Machida (Karube), en effet, il est loin de son rôle adorable de Kurosawa dans Cherry Magic. Les cheveux courts et blonds, son côté rude et ses gestes brusques, on sent que c’est un personnage qui peut vriller. C’est également sans compter la pléthore d’acteurs et actrices qu’on va découvrir au fil des épisodes. Par exemple, le Chapelier est campé par Nobuaki Kaneko. Si son style torse-nu et claquettes nous fait d’abord sourire, très vite il nous glace le sang, car la folie le guette également. C’est loin d’être terminé, mais il faut garder un peu de surprise.
Chaque jeu est une piste qui nous approche un peu plus du but. Les éléments suspects nous amènent toujours un peu plus vers des réponses. Mais la série sait se montrer frustrante en ne nous laissant des indices que par petite touche. S’il n’y a pas que des surprises, il nous arrive de deviner plusieurs dénouements ou éléments, on est embarqué. Le rythme est intense et fluide, notre attention est totalement captée. Bien sûr, il faut faire attention, car la série n’est pas à mettre entre toutes les mains, les cadavres sont nombreux et les morts ne sont pas toujours très propres. Plusieurs scènes peuvent nous rappeler des images comme dans Battle Royal et ses effusions de sang.
On n’échappe pas non plus au jeu d’acteur qui fait parfois un peu sur joue. C’est un style à la Japonaise qui peut ne pas plaire à tout le monde. En effet, les personnages sont grandiloquents, ils crient et ont des sonorités qui peuvent être inhabituelles pour ceux qui regardent peu de séries japonaises. On peut ajouter qu’il y a parfois quelques petites longueurs et des aspects théâtraux. N’oublions pas que c’est l’adaptation d’un manga, l’exagération est ainsi normale sur certaines scènes, même si ça peut nous paraître en décalage.
Mais si vous accrochez au premier épisode, vous ne pourrez pas lâcher la suite, même si vous aurez envie de secouer des personnages. Surtout que les derniers épisodes sont les plus excitants avec des combats intenses et des personnages charismatiques[[Oui, Kuina, Chishiya, on vous aime !]].
Fiche technique
Titre : Alice in Borderland
Autres titres : Imawa no Kuni no Alice / 今際の国のアリス
Réalisation : Sato Shinsuke
Basé sur le manga de : Asou Haro[[Publié aux éditions Delcourt/Tonkam]]
Genre : survival-game, thriller
Avec Yamazaki Kento, Machida Keita, Tsuchiya Tao, Abe Tsuyoshi, Aoyagi Sho, Asahina Aya, Murakami Nijiro, Morinaga Yuki, Miyoshi Ayaka, Sakurada Dori, Yanagi Shuntaro, Aoyagi Sho …
Pays : Japon
Nombre de saisons : 1
Nombre d’épisodes par saison : 8
Durée d’un épisode : 42 min
Plateforme : Netflix France
Sortie : 10 décembre 2020