– Ce qui compte c’est pas le ring, c’est le spectacle. Alors qu’on me donne un ring ou une scène car, bien que je sache boxer, j’aime autant mieux déclamer. Ça, c’est le spectacle.
1941, Jake La Motta (Robert de Niro) vient de perdre son combat de boxe. Pour le jeune boxeur, il est évident que ce sont les juges les fautifs !
Cet être violent, orgueilleux et paranoïaque s’entraîne avec acharnement, remonte sur le ring, combat, encaisse, remporte des victoires et subit des défaites. Cependant, il met un point d’honneur à ne jamais aller au tapis. Or le crime organisé qui règne sur les combats de boxe décide souvent du sort du combat. De ce fait, il est préférable que la défaite de Jack la Motta soit évidente…
L’âpreté et la complexité du personnage est parfaitement retranscrite par Martin Scorsese.
Tourné en noir & blanc ce film montre le courage stoppé par la corruption. De même, la puissance du boxeur s’exerce souvent hors du ring et même contre les membres de sa propre famille.
La violence est filmée sans concession. Le sang gicle et arrose les personnes au premier rang. Sugar Ray Robinson (Johnny Barnes) l’adversaire de Jake La Motta est filmé au ralenti, tandis La Motta, inerte, mais toujours debout, subit l’avalanche de coups.
Après les scènes se déroulant dans les années 40 le tournage va ensuite être stoppé pendant quatre mois afin que Robert De Niro prenne 30 kilos pour représenter Jake La Motta dans les années 60.
Le sens du devoir de l’acteur l’obligea à effectuer un séjour gastronomique en France où De Niro honora la cuisine française dans les restaurants trois étoiles !