Présentation de l’éditeur
La guerre. Un froid glacial s’est abattu sur le village de Pohodna. Les habitants juifs de ce shtetl ont reçu l’ordre de rejoindre le wagon qui les attend à la gare. À l’intérieur, oubliant l’obscurité et la crainte, le rabbin confie à l’esprit du vent : « Les goys sont stupides. En ce moment ils pillent nos maisons. Et ils creusent le sol de nos jardins. Et ils croient que nous avons laissé là-bas tout ce que nous possédions. Et ils rient dans leur barbe. Mais ils ne savent pas que nous avons emporté le meilleur. » « Et c’est quoi, le meilleur ? » demande le vent. Et le rabbin de répondre : « Notre histoire. Elle, nous l’avons emportée avec nous. »
Sur son lit de mort, Jossel Wassermann raconte les péripéties, célébrations, joies et misères d’une famille haute en couleurs, depuis son installation dans les shtetls, ces petites communautés juives éparpillées dans l’Est de l’Europe, réduites à néant par la Seconde Guerre mondiale.
Texte tardif dans l’œuvre d’Hilsenrath, il est peut-être le plus émouvant de tous par sa douceur et son humble drôlerie, son désir de faire revivre un monde qui a bercé l’enfance et l’imaginaire d’un auteur désormais culte.
Cette nouvelle édition, dans une traduction revue par Chantal Philippe, paraît à l’occasion des 90 ans d’Edgar Hilsenrath, qui est né le 2 avril 1926 à Leipzi.
Fiche Technique
Pages : 280
Editeur : Le Tripode
Sortie : 21 avril 2016
Prix : 22 €