Zone blanche – Avis +

Présentation de l’éditeur

Que faisait le père de Faustine à minuit au sommet de la tour Saint-Jacques ? Et qui l’a précipité dans le vide ? Convoquée pour identifier le corps, Faustine ne reconnaît pas les mains de son père. Persuadée qu’il a été kidnappé par une secte mystérieuse, elle se lance sur la piste d’un inquiétant personnage. Elle suit l’homme, trébuche, perd connaissance et se réveille… 150 ans plus tôt !

Avis de Hiromichi

Dans le volume précédent on découvrait avec intérêt l’univers riche et bien construit de Cité 19, mélangeant science-fiction et histoire, on se posait tout de même de multiples questions. Et soyons rassurés, l’auteur a su y répondre.

On alterne les chapitres où l’on suit Faustine enfermée dans son rêve se passant au XIXe, à la réalité où chacun bouge ses pions. On fait la connaissance de Zapruder plus en profondeur ainsi qu’avec d’autres chercheurs de Cité 19. L’arrivée de Faustine dérègle tout, ses idées dominent le programme et influence les autres rêveurs, elle est le spécimen que Zapruder recherche depuis des années, celui pour lequel il voit quelque chose de plus grand.

De son côté, Faustine découvre peu à peu qu’elle n’est pas dans la réalité. Les Veilleurs, ces individus louches lui donnent des indices, ils ont compris qu’elle n’est pas comme les autres rêveurs, elle a une imagination plus grande mais surtout, elle se souvient de son vrai présent.

Dans le simulacre, ses idées font dysfonctionner le système, on apprend pourquoi les dates y sont bannies. Les anachronismes se confrontent et notre propre imagination s’emballe. Le mélange des dates de l’Histoire est très intéressant, car il permet en plus de retenir quelques petits détails de la fin du XIXe, des petites choses véridiques qu’on n’aurait pas forcément retenu en cours.

On sent qu’il y a une réelle recherche derrière et c’est rafraîchissant d’avoir un roman original et vraiment addictif entre les mains. Il est en plus très accessible malgré des passages un peu plus crus. On regrettera peut-être certains choix pour le découpage, certaines révélations du côté réel font qu’on perd en impact quand on les découvre avec Faustine dans le simulacre. En dehors de ces petites choses, le roman se lit très bien et son univers nous manquera tellement les possibilités étaient fascinantes.

En ce qui concerne la fin, il y en a deux en quelque sorte, celle du simulacre est vraiment bien trouvée et celle qu’on peut trouver un peu rapide dans la confrontation entre Faustine et Zapruder. On se dit qu’au final Zapruder manquait d’un petit quelque chose, on se demande s’il n’aurait pas pu agir différemment pour atteindre son but, mais ce n’est pas dérangeant et la fin est plutôt satisfaisante.

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 350
Éditeur : Pocket Jeunesse
Sortie : 3 mars 2016
Prix : 17,90 €