Présentation de l’éditeur
Nouvellement embauchée dans une maison d’éditions parisienne, Carole Clark tombe sous la coupe de ses deux dirigeants. Ces deux dominateurs vont l’initier à la soumission et repousser toujours plus loin ses limites.
Lors d’une soirée, elle rencontre un homme d’affaires sud-africain adepte du BDSM, Paul Van Hoover.
Bien décidé à faire d’elle sa chose, il la fait enlever par ses hommes de main et l’emmène chez lui au Cap.
D’abord réticente, Carole découvre la face cachée de cet homme dur et impitoyable. Lui qui n’était jamais tombé amoureux se surprend à éprouver des sentiments pour la jeune femme. Au point de ne plus supporter de la partager.
Avis de Nancy
Ce livre est pour un public averti !
Il en pleut des ouvrages depuis les fameuses 50 nuances, certains bons et d’autres beaucoup moins. Et donc voici un roman narrant la découverte du monde du BDSM par une jeune femme dite vanille (entendez par là, qui a une sexualité dira-t-on traditionnelle. C’est ainsi que sont perçus les couples ou célibataires non adeptes).
Avec quelques heures de recul, je reste perplexe face à ce livre… L’histoire en elle-même aurait pu être agréable à lire et intéressante d’un point de vue psychologique. Dommage, l’auteur n’a pas pris le temps de laisser les choses s’installer tranquillement.
Carole est embauchée le lundi, le mardi elle se soumet et le samedi la voilà déjà marquée dans ses chairs. L’ascension dans la soumission peut certes se faire rapidement mais delà à accepter les coups, les bleus et les piercings à vifs en 6 jours… cela reste invraisemblable. Cette escalade prend un rythme effréné au point que la romancière en oublie sa propre trame…
En effet, après ce marquage plus à aucun moment il ne sera question des anneaux mis en place dans la multitude de scènes de sexe. Ce qui est aberrant ! Imaginez-vous des dominateurs découvrant une soumise nue, exhibant des artifices qui se prêtent à la douleur, les ignorer totalement pour ne s’intéresser qu’à l’anatomie de la femme à leurs pieds ?!
La progression fulgurante de Carole en tant que soumise aurait pu être mieux acceptée si on avait eu un peu plus d’elle dans ce livre. La narration à la troisième personne rend impersonnelle la lecture et Sylvie Roca-Geris n’a pas poussé plus avant le côté cérébral, qui est la pièce maîtresse de toute relation dominant-dominé. On aurait aimé connaître les impressions, l’acceptation, à quel moment Carole capitule et pourquoi, ses ressentis intimes profonds, de ceux qui permettent aux lecteurs de comprendre pourquoi elle fuit à un moment et pourquoi d’un coup elle revient.
Sylvie Roca-Geris nous laisse souvent sans explication et on avance ainsi de scène en scène, de plus en plus nombreuses et surtout répétitives. C’est, là encore, un autre point dommageable du livre. Bien qu’elles soient souvent abrégées, pour ne pas entrer dans une lourdeur compréhensible, elles se ressemblent de trop.
Les coquilles sont aussi de la partie, comme la mise en place d’un préservatif qui disparaît dix lignes plus loin. Ou encore les fautes de conjugaison basiques.
Tout cela vient alourdir la lecture pour la rendre très difficile alors que la deuxième partie du roman est bien meilleure que la première. Là, l’auteur a su laisser le temps au temps et faire progresser les choses simplement. Le roman y prend un peu d’ampleur.
Si vous aimez les scènes érotiques de BDSM sans vous préoccupez plus avant de l’histoire, juste qu’elle vous émoustille et vous fasse passer deux heures, allez-y ! Par contre, si vous recherchez un livre cérébral sur la domination-soumission, vous n’y trouverez pas votre compte.
Fiche technique
Format : ebook
Pages : 326 pages
Editions: Erato
Sortie : 10 septembre 2015
Prix : 5,99 €