La Vie rêvée d’Eve – Avis –

Présentation de l’éditeur

USA 2032. Seize ans après qu’un virus mortel a décimé la Terre, hommes et femmes vivent séparés. Ève, 18 ans, n’a jamais quitté l’enceinte de son école. Elle pense qu’un avenir radieux l’attend, jusqu’à ce qu’elle découvre la terrible vérité : les jeunes diplômées sont enfermées dans une clinique où elles enchaînent les maternités pour repeupler le monde dévasté.

Horrifiée, Ève s’enfuit. Commence alors un voyage solitaire et périlleux à travers la Zone, où elle doit éviter les chiens sauvages et les hommes qui la terrifient. Jusqu’au jour où elle rencontre Caleb, un jeune rebelle qui gagne peu à peu sa confiance… puis son cœur. Mais dans ce monde ravagé, l’amour est un luxe qu’Ève ne peut se permettre. Sauf à le payer très cher.

Avis de Chloé

Publié en mai dernier chez Pocket Jeunesse, cette dystopie de Anna Carey est une déception. Le résumé laissait présager une bonne histoire, qui n’est ni assez exploitée, ni très convaincante.

On dit que le début d’un roman donne le ton du reste du livre, et cela est particulièrement vrai dans le cas de La Vie rêvée d’Eve. Le premier chapitre est aussi irréaliste que peu crédible. L’héroïne a été conditionnée toute sa vie pour croire que son futur sera merveilleux et il lui suffit qu’une seule fille (son ennemie qui plus est) lui raconte les horreurs qui les attendent, sans aucune preuve, pour qu’elle décide de ne plus suivre les règles et finalement s’enfuir.

La suite de l’histoire est en demi-teinte : ou trop ou pas assez, cela sonne faux. Eve est une héroïne banale et inutile : lors de ses péripéties, elle met en danger toutes les personnes qu’elle rencontre, les faisant parfois tuer par son ignorance. Elle ne connaît rien de la vie et si personne ne l’avait aidée, elle serait morte dans les premiers pages.

Le monde crée par Anna Carey comporte beaucoup d’incohérences et n’est pas assez exploité car l’héroïne ne cherche pas à apprendre des choses sur le monde extérieur, donc nous n’en apprenons rien non plus, même si cela est compréhensible au vu de sa situation. Mais cela est aussi dû à la longueur du roman : il fait à peine 250 pages, et les événements s’enchaînant les uns après les autres, il n’y a pas le temps de s’attarder sur le coté dystopique du texte, ce qui est bien dommage.

En bref, La Vie rêvée d’Eve avait un potentiel qui malheureusement reste inexploité : les tomes deux et trois de cette trilogie sont déjà parus aux Etats-Unis mais il n’y a aucune date de sortie prévue en France pour le moment.

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 256
Editeur : PKJ
Sortie : 21 mai 2015
Prix : 16,90 €