20 ans avec mon chat – Avis +

Présentation de l’éditeur

Tout a commencé avec la rencontre d un chaton égaré. Une boule de poils vaporeuse accrochée de toutes ses griffes au grillage d un collège près de Tôkyô.

Une chatte friande de sardines et de bonite aigre-douce, qui va s’introduire dans la vie de l’auteur pour très longtemps.

Mî va partager avec elle quatre-vingt saisons, la rendre sensible à l’odeur du vent, aux signes de la nature, à la température de la lumière, et accompagner chacune des transformations de sa vie.

Car ce roman étoilé de poèmes est aussi celui d’une femme habitée par le désir d’écrire, qui tous les soirs égrenait sur le papier des choses qui apparaissaient, ou disparaissaient, les yeux posés sur Mî blottie à ses côtés. La naïve et craintive chatte va se transformer, avec la vieillesse, en une belle endormie, et sa maîtresse, presque sans s’en apercevoir, va devenir écrivain.

Avis d’Emilie

La couverture ne trompe pas : c’est une histoire de chat. Oui, encoooore un roman de chat. Mais pas que.

En effet, on retrouvera dans ce récit tout ce qui est propre aux chats et aux humains qui partagent leur vie : l’émerveillement, les rires, l’achat de jouets (qui ne serviront à rien), les câlins, l’inquiétude quand l’animal sort et tarde à rentrer, l’angoisse à l’approche de la vieillesse…

Oui ce récit a déjà été conté cents fois, mille fois… Et pourtant, comme à chaque fois, il est unique.

L’histoire se déroule à Tokyo, au Japon, dans les années 1980 et 90. Si l’environnement et le rapport aux animaux est différent par bien des aspects, l’attachement et l’attendrissement de la maîtresse devant son chat est le même que partout ailleurs dans le monde.

Comme pour bien des maîtres, le chat est source d’inspiration et d’appel au calme. Il va bouleverser la vie de sa maîtresse. Elle qui aimait écrire pour se détendre va puiser en Mî l’inspiration pour se lancer, mine de rien, dans son roman. Celui que le lecteur a entre ses mains.

Il n’y a pas de mots pour décrire la poésie du texte. On y perd sans doute beaucoup à la traduction… Le récit en lui-même est parfois interrompu pour laisser place à un poème. Ce sont surtout ces poèmes que l’on voudrait entendre en japonais. On ne les comprendrait certes pas, pour la plupart d’entre nous, mais le texte traduit est particulièrement musical, parfait pour être lu à haute voix, pour être conté. Cette musicalité nous berce, nous ensevelis dans l’histoire.

Et le lecteur va s’approprier cette histoire. Mî, c’est le chat anonyme, celui de tous les lecteurs. Sa maîtresse est l’incarnation de tous les maîtres. Cette universalité transcende les frontières, les langues et les différences.

Ce récit est celui de tout un chacun.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 160
Editeur : Philippe Picquier
Sortie : 6 mars 2014
Prix : 17 €