La boutique de la seconde chance – Avis +

Présentation de l’éditeur

Richard est un passionné de vieilleries. Il chine les vieux lecteurs radio, les boules de bowling usées, les chaises de cuisine en Formica… Alors que tout le monde cherche le neuf et le dernier cri, ce solitaire ne jure que part l’ancien et revend ses trouvailles dans sa petite boutique de Détroit.

Jusqu’au jour où sa mère meurt, laissant derrière elle une maison pleine de souvenirs et de photos, qui vont remettre en cause bon nombre de certitudes concernant la vie de ses parents. Dans le même temps, Theresa, une déesse du vintage, pousse la porte de son magasin. Et visiblement, elle cherche bien plus qu’une bonne occasion…

Avis d’Emilie

Dès les premiers mots, les premières phrases, on est happé par le livre. Entre l’Amérique des années 50 et l’Amérique contemporaine, on se promène, au gré des déplacements de Chiffo, notre héros brocanteur.

Cette boutique de la seconde chance, c’est celle de Richard, dit Chiffo (pour Chiffonier). Ancien étudiant des Beaux Arts, il a un jour tout envoyer promener. Trop de prétention, trop de discours tarabiscotés. Lui, il aime l’Art pour son côté témoignage du passé. Alors, il a ouvert une brocante sans chichis dans un quartier tranquille de Détroit.

Timide, réservé, mais à l’esprit vif, il commente ses journées, ses clients, les objets qu’il chine et qu’il revend. Son chez lui est une brocante aussi. Il n’aime pas le neuf. En fait il exècre le neuf. Et il nous expose cela dans une théorie juste et romantique de son rapport avec l’ancien : les objets de seconde main porteraient en eux un bout de l’âme de leur(s) ancien(s) propriétaire(s).

Tout le récit est enchâssé avec la mort de la mère de Chiffo. Il voit alors d’un oeil nouveau les objets anciens, et vider la maison de ses parents ne pourra pas se faire de façon aussi professionnelle qu’il l’aurait voulu. Sans compter qu’il va découvrir une facette du passé de ses parents qu’il ignorait totalement…

L’écriture est légère, agréable, tendre et douce. Pourtant, le vocabulaire est parfois cru, voire grossier? Mais c’est toujours avec a-propos, jamais gratuit. Seul bémol, l’histoire d’amour avec Thérésa, la tueuse de chats, est un peu cousue de fil blanc, racontée comme pour donner au récit une excuse, lui offrir une raison d’être raconté. Toutefois, le personnage de Thérésa est fort attachant et intéressant et saura conquérir le coeur des lecteur aussi bien que Chiffo, Linda,

Fiche technique

Format : poche
Pages : 310
Editeur : 10/18
Collection : Littérature étrangère
Sortie : 7 novembre 2013
Prix : 7,50 €