Le duc de minuit – Avis +

Présentation de l’éditeur

La jeune Artemis Greave n’a aucun moyen d’aider son frère interné dans l’horrible asile de Bedlam. Un soir, Artemis et sa cousine Penelope sont sauvées d’une agression par un individu masqué, costumé en Arlequin. Le célèbre fantôme de Saint-Giles !

Quelque temps plus tard, Artemis découvre qu’il n’est autre que le duc de Wakefield qui courtise sa cousine. Forte de cette découverte, elle le somme de l’aider à libérer son frère sinon elle révélera sa double identité.

Avis de Valérie

L’histoire de Artemis Greave était très attendue. La cousine pauvre de l’ennuyeuse Lady Penelope était présente depuis longtemps, en filigrane, et semblait être là pour rattraper la plupart des idioties dites ou faites par la jeune noble.

Car bien sûr, Artemis sans dot et dont sa famille possède des antécédents de folie sait qu’elle n’a aucune chance d’intéresser quiconque et ne peut qu’espérer vivoter de la charité de la famille de son oncle. Sa relation avec Penelope est donc biaisé par son besoin de s’assurer un toit.

Elle cache un secret que nous avions découvert dans le précédent opus : son frère jumeau, Apollon, a été interné dans le terrible asile d’aliénés Bedlam pour lui éviter la pendaison.

Il a été retrouvé baignant dans le sang de ses camarades dans le funeste quartier de Saint-Giles sans aucun souvenir. Dans le coin des incurables, il est enchaîné comme une bête et souvent battu. Sa soeur fait tout ce qu’elle peut pour adoucir ce traitement inhumain, mais il est impossible de rester sain pour peu que vous le soyez en arrivant.

Invitée pour accompagner sa cousine à la partie de campagne du duc de Wakefield, elle sait qu’il va s’agir pour ce dernier comme pour les autres prétendants de remporter le cœur de Penelope. Mais des circonstances lui font deviner l’identité du fantôme de Saint-Giles et elle se sert de cette information pour le forcer à délivrer son frère.

Elizabeth Hoyt poursuit cette série en s’attachant un peu moins à la trame de fond mais surtout au passé du duc de Wakefield. Il poursuit une vendetta depuis que ses parents ont été assassinés dans les bas-fonds de Saint-Giles, alors que Maxime n’avait que 14 ans.

Artemis s’avère aussi vive et tenace que son prénom pouvait le laisser penser, même un peu trop. L’auteur ne nous permet pas une grande empathie avec elle. De pratiquement invisible et sage jeune femme, elle passe au rôle de virago autoritaire faisant exploser les conventions qui non seulement régissent sa vie mais peuvent devenir sa perte. Elle veut sauver son frère à tout prix, mais le changement est déconcertant voire peu cohérent.

Maxime est lui aussi un personnage fort, tout entier dévoué à sa quête et ne laissant rien ou presque s’interposer avec son enquête. Il est décidé à épouser Penelope, même après être tombé amoureux de Artemis.

Comme un éleveur de bovins, il a étudié la meilleure proposition et ne peut ou ne veut entacher le nom des Wakefield en choisissant une ascendance entachée par la folie, la pauvreté ou la déchéance.

Seule la conclusion pleine d’action permet de voir de vraies et riches émotions, et l’on pourrait regretter que ce soit si court. Une histoire en deçà de ce que l’on pouvait attendre, mais toujours aussi bien construite et agréable à lire.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 373
Editeur : J’ai lu
Collection : Aventures & Passions
Sortie : 5 février 2014
Prix : 6,95 €