Le Russe aime les bouleaux – Avis +

Présentation de l’éditeur

« Immigré », « identité », « patrie »… Des mots qui ont le don d’énerver Mascha.

D’origine azerbaïdjanaise et juive, Mascha est arrivée avec sa famille à onze ans en Allemagne pour fuir la guerre et les massacres. Elle qui devient une « sans voix » prend aussitôt conscience du pouvoir que procure la maîtrise de la langue.

Aujourd’hui, elle en parle cinq couramment et fait des études d’interprétariat. Son objectif : travailler au sein des Nations unies. À Francfort, en couple avec Elias, Mascha essaie d’oublier les horreurs vécues à Bakou, enfant… quand son petit ami meurt brutalement.

De désespoir, et sur un coup de tête, Mascha part pour Israël. Là-bas, les fantômes du passé la rattrapent, se mêlant à celui d’Elias et aux images terribles du présent. Plus que jamais, Mascha va avoir besoin d’un endroit ou se sentir chez elle, pour surmonter les drames et faire la paix avec le passé. Mais où le trouver ?

Avis de Claire

Très ambitieux premier roman que celui de cette jeune auteur allemande, Olga Grjansnowa, d’origine azerbaïdjanaise, comme son héroïne Mascha. On soupçonne donc une forte part de vécu dans ce livre, si ce n’est d’autobiographie, pour ce roman présenté comme le renouveau de la scène littéraire berlinoise.

Mascha, érudite et sensible, semble aux prises avec le thème éternel de la quête d’identité, entre réflexion sur sa judéité (qui la place dans l’Histoire), son identité européenne (qui l’inscrit dans le contemporain), sa quête de l’amour (qui doit faire d’elle une femme).

Malgré une fin un peu précipitée, on est touché et intrigué par ce roman si fouillé, si ambigu, si exigeant. De la première à la dernière ligne, chaque mot sonne juste, implacable de lucidité.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 314
Editeur : Les Escales
Sortie : 9 janvier 2014
Prix : 20,90 €