Ciné + Classic – Les hommes grenouilles

Au cours de la Seconde guerre mondiale ont été créés au sein de l’US Navy les UDT (Underwater Demolition Teams) les ancêtres des « Navy Seals ». Affecté sur un bâtiment de l’US Navy, un groupe de nageurs de combat se prépare à effectuer des actions de reconnaissance, de déminage et de sabotage sur des îles occupées par les Japonais.

Suite au décès de leur chef charismatique, ils se retrouvent sous les ordres d’un nouvel officier, le commandant Lawrence. Ils ignorent encore ce qu’il vaut. Suite à une bagarre avec les marins du navire, Lawrence fait pleuvoir des sanctions sous la forme de corvées. Il ignorait les circonstances de l’incident, mais fait régner la discipline. Tout ce que voient ses hommes, c’est qu’il prend partie contre eux.

Puis survient leur première mission en commun. Soucieux d’accomplir sa mission Lawrence scinde les plongeurs en deux équipes. L’une d’elle, chargée de faire diversion, a son embarcation détruite par l’artillerie japonaise. Ses hommes soupçonnent que Lawrence a choisit de se trouver dans l’embarcation la moins exposée. Puis alors que sont aperçus deux rescapés, il choisit de les laisser dans l’eau pour ne pas risquer la perte de la dernière embarcation et des renseignements recueillis pour le débarquement prochain. Le soupçon grandit.

Blessé sur du corail, Lawrence choisit de dissimuler sa faiblesse alors que l’infection se répand et qu’il est obligé de laisser ses hommes accomplir la prochaine mission sans lui. Dès lors tout est clair. La méfiance s’est changée en mépris et tous les subordonnés de Lawrence demandent une autre affectation, alors que doit s’accomplir une importante mission de sabotage contre une base de sous-marins japonais. Basée sur l’incompréhension mutuelle la tension dramatique grandit.

Le scénario a parfaitement établi les rouages qui amène à une situation bloquée. Alors se pose une question : comment la débloquer ? Mais en faisant appel aux bons vieux trucs d’Hollywood : situation catastrophique et exploit individuel. Ce film de guerre classique bénéficie d’un vrai jeu d’acteur (le contraste avec les productions plus récentes basées sur l’action et les explosions est manifeste).

On remarquera un anachronisme. Dans ce film les plongeurs sous-marins américains utilisent durant ce conflit des scaphandres autonomes à bouteille. Or cette invention de Jacques Yves Cousteau et d’Émile Gagnant n’était connue à l’époque qu’en France.