Le Cinquième cavalier – Avis +

1980 : se présentant comme défenseur de la cause palestinienne, Mouammar Kadhafi décide de forcer la main d’Israël en passant par les États-Unis. C’est à cette fin qu’a été introduite une arme nucléaire dans la ville de New York. Les USA ont 36 heures pour persuader les Israéliens d’évacuer leurs colonies en territoire palestinien. Au terme de cet ultimatum la bombe explosera.

Après examen des plans de la bombe qui lui ont été fournis le conseil de sécurité envisage les hypothèses diplomatiques, militaires et d’évacuation. Première constatation : il est matériellement impossible d’évacuer New York, les autorités locales et fédérales recherchent donc la bombe, alors que d’autres options (certaines plus radicales) sont envisagées.

Tandis que le gouvernement israélien redoute une éventuelle d’une mutinerie de Tsahal si elle reçoit l’ordre d’évacuer par la force les colonies juives l’aviation israélienne se prépare à réaliser une frappe nucléaire sur la Lybie. En Amérique, nous suivons la trace du trio de terroristes appartenant à la même famille : Kamal Dajani l’exécuteur fanatique, son frère Whalid le physicien atomiste, et Laila leur sœur.

Au coeur de la métropole new-yorkaise, l’inspecteur Rocchia fait équipe avec le jeune agent du F.B.I. Rand dans la recherche… d’un baril de chlore. Retrouvant un véhicule ayant sans doute été utilisé par les terroristes, Rocchia a la surprise de voir un agent fédéral utiliser un compteur geyser.

Ce roman de politique-fiction a bénéficié d’une étude sur le terrain comme dans les sphères universitaires. Tandis qu’a été dressé le profil psychiatrique du guide la révolution libyenne (instructif), les auteurs ont exploré les abris antiatomiques new-yorkais.

Instructif également : les abris délabrés sont devenus les lieux de course-poursuite entre les gardiens et les drogués qui viennent régulièrement piller les fournitures médicales. Quant aux stocks de nourritures périmées ils ont été envoyés à des victimes d’un tremblement de terre à l’étranger. L’organisme des rescapés n’a guère apprécié ces repas gratuits.

Constat documenté d’une situation inextricable ce thriller datant de 1980 a été réactualisé plus de vingt ans après sous un nouveau titre New-York brûle t-il ?[[éd. Robert Laffont, 2004]] avec Oussama Ben Laden à la place de Khadafi et Georges Bush remplaçant Jimmy Carter.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 672
Editeur : Pocket
Collection : thriller
Sortie : décembre 2006
Prix : 8,90 €