Emma : tome 5 – Avis +/-

– Leur adversaire est la haute société tout entière. Tenter quelque chose d’impossible cela a un coût.

L’histoire d’amour de la femme de chambre Emma avec William Jones l’aîné d’une grande famille est certainement impossible dans l’Angleterre victorienne. Mais voici qu’intervient Aurelia, la mère de William bien décidée à introduire Emma dans la grande société. Veut-elle réellement l’aider ? En fait, son objectif est de faire prendre conscience de la vérité aux deux amoureux.

Il est vrai que l’histoire personnelle de son propre couple est assez similaire. C’est l’occasion d’un flash-back instructif où Aurelia Hartwick – d’une vieille famille de la noblesse – fit connaissance de Richard Jones. Cet homme d’affaires n’appartenait qu’à la troisième génération d’une famille riche, ce qui valut des commentaires désobligeants envers ce parvenu :

– Tout ça parce qu’ils ont du bien… ils en oublient qui ils sont.

Quoiqu’il en soit, le mariage entre un homme d’affaires riche et une jeune femme de la noblesse désargentée ne pose guère de problèmes. Sont venus les enfants puis quelques désillusions sociales. En effet Aurelia ne sait pas se tenir en société, d’où une dépression et une séparation de sa famille. Trente ans plus tard quel sera le sort d’Emma ?

On remarquera que le réalisme d’Aurelia contraste avec l’enthousiasme de madame Môlders (l’employeuse d’Emma) envers cette relation amoureuse. Mettant l’accent sur la pression sociale et les relations humaines le scénario semble pour une fois élaboré.

Fiche Technique

Traduction : Eve Chauviré
Lettrage : Fabien Vautrin
Editeur : Kurokawa
Sortie : février 2008
Prix : 6,90 euros
Inédit, poche, noir & blanc, sens de lecture japonais, 192 pages