L’étranger de Crystal Springs de Gayle Wilson
Présentation de l’éditeur
Mentir et se méfier. Telle est la règle que s’est fixée Mac MacCullar depuis son retour à Crystal Springs où, cinq ans plus tôt, quelqu’un a essayé de l’assassiner en faisant exploser sa voiture. Aujourd’hui, avec un nouveau visage et un nouveau nom, il n’a plus qu’une idée en tête : découvrir qui a brisé sa vie. Mais lorsqu’il revoit Jenny, sa femme, c’est le choc. Jenny, qui hante ses pensées depuis cinq ans et qui le croit mort. Jenny, à qui il ne peut pourtant révéler sa véritable identité, sous peine de l’exposer elle aussi au danger…
Avis de Marnie
Très belle conclusion pour cette trilogie plus que réussie de Gayle Wilson. Nous revoici donc au bord du Rio Grande, la frontière qui sépare le Texas du Mexique, avec ses paysages arides et pourtant magnifiques de western… mais aussi ses trafics de drogue et ses règlements de compte. Cinq ans après s’être fait passé pour mort, Mac revient, diminué et amer, prêt à affronter ceux qui ont tenté de l’assassiner mais également prêt à dire secrètement adieu à son épouse qui va se remarier. Seulement, rien ne va se passer comme il l’avait prévu.
Pour ce dernier opus, tous les sentiments des uns et des autres sont exacerbés. Mac souffre en silence mais sa tension est plus que palpable alors que Jenny ne comprend pas la soudaine attirance qu’elle éprouve pour cet étranger. Chase ne supporte pas le mal qu’il a fait à Rio qui a fait cinq ans de prison par sa faute. Quant à ce dernier, même si le mariage lui a redonné un but, il se sent toujours étranger dans cette ville hostile, et étranger à la terre appartenant aux MacCullar dont il ne porte toujours pas le nom. Même si l’on devine rapidement l’identité du « méchant », cette histoire est passionnante jusqu’à la dernière ligne.
En effet, la suspicion, le souffle du danger, la menace lourde et étouffante qui pèse au-dessus des héros, la violence aussi bien physique qu’émotionnelle… tout cela se mêle dans une envolée haletante, le format obligeant Gayle Wilson à utiliser le moindre paragraphe pour développer l’intrigue, approfondir les caractères et faire évoluer toute une gamme de sentiments. Le résultat est captivant !
Une secrète attirance de Julie Miller
Présentation de l’éditeur
Etre protégée vingt-quatre heures sur vingt-quatre ? Hors de question, se dit d’abord Elizabeth Rogers. Surtout quand la proposition vient de Kevin Grove, son trop séduisant voisin. Certes, elle a trouvé refuge chez lui lorsqu’elle s’est fait agresser dans son garage… mais ce n’est pas pour autant qu’elle doit accepter d’être surveillée nuit et jour par ce don Juan arrogant ! Pourtant, quand elle se met à recevoir des menaces, Elizabeth se voit, bien malgré elle, contrainte de changer d’avis : car, étrangement, il n’y a qu’auprès de Kevin qu’elle se sente en sécurité…
Avis de Marnie
Ce roman est malheureusement le cinquième d’une série intitulée Precinct, et nous disons malheureusement, car bien évidemment, nous aurions apprécié de lire les précédents, certains héros apparaissant « mariés » dans cet opus. Le talent de Julie Miller nous avait interpellé précédemment sur le site et notre impression est ici confirmée. Elle possède l’habileté de savoir faire du neuf avec du vieux. Ainsi, comme à chaque fois semble-t-il, elle utilise une intrigue classique, et à l’aide de détails novateurs, et surtout d’un rythme moderne, elle se réapproprie et ré-invente une histoire originale.
Déjà, l’intrigue est vraiment bien ficelée… vu qu’il y a deux « méchants » dans l’histoire et qu’il n’est pas si aisé que cela de découvrir qui est derrière quoi. Le début semble assez limpide, sauf que tout cela se complique rapidement, de péripéties inquiétantes en rebondissements « dangereux ». Julie Miller privilégie une fois de plus l’action et ne s’intéresse que peu à la psychologie des méchants.[[format oblige certainement… et pourquoi pas, si c’est bien fait !]]. Toute une galerie de suspects, mais aussi des collègues de Kevin, viennent étoffer ce récit.
En fait, ce qui passionne l’auteur, c’est visiblement son héros, pour le moins original ! Elle insiste énormément sur son physique impressionnant de boxeur au visage… ingrat. Kevin fait peur aux femmes avec une tronche de méchant de cinéma. De mauvaises expériences où il a été utilisé, l’ont rendu plus que méfiant envers la gente féminine… mais aussi envers ses propres penchants qu’il appelle lui-même des faiblesses. Alors, lorsque sa voisine, séduite par son côté protecteur qui cache un coeur de nounours se jette littéralement dans ses bras, il prend ses jambes à son cou. Le talent de Julie Miller est de ne pas transformer Kevin en séduisant héros. Même la scène sensuelle reste un grand moment déconcertant du roman !
Un auteur comparé souvent à Gayle Wilson [[elle a même reçu un prix portant ce nom]] et qui mérite de voir tous ses romans traduits !
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 472
Editeur : Harlequin
Collection : Black Rose
Sortie : 1 novembre 2010
Prix : 6,30 €