La brute apprivoisée – Avis +

Présentation de l’éditeur

– Le duc de Peregrine ? Tu es folle ! Si tu épouses cet homme, ta vie sera un enfer ! Malgré les avertissements, Liana s’entête. Elle a vu défiler d’innombrables prétendants et aucun n’a fait battre son coeur comme ce colosse roux aux manières détestables… Le souvenir de leur brève étreinte suffit à la faire défaillir.

À peine le mariage célébré, Peregrine emmène sa jeune épouse dans son domaine : un château à demi ruiné, peuplé d’une bande de sauvages. Liana pourrait à la rigueur s’accommoder de l’inconfort de sa nouvelle demeure. Mais son mari la délaisse chaque nuit pour retrouver son harem de servantes-maîtresses, arrogantes et stupides. C’en est trop : il faut mater ce rustre ! L’épreuve sera rude. Mais, sous son apparente douceur, Liana dissimule une volonté inflexible.

Avis de Gaëlleb

Chaque mois J’ai lu réédite de vieilles romances, parfois avec succès, parfois non. Cette Brute apprivoisée de Jude Deveraux entre dans le premier groupe. Pourtant, à la lecture des 100 premières pages, la chose n’était pas gagnée…

Imaginez un peu, un héros violent, sale, infesté de poux, entouré de maîtresses qu’il appelle par le jour de la semaine où il les voit, et une héroïne un peu niaise qui accepte de l’épouser parce qu’il est le seul à lui avoir montré de l’intérêt pour autre chose que son argent. Tel est le pitoyable constat du départ et l’on se demande par quelle grâce l’auteur parviendra à nous faire apprécier son couple de héros et leur histoire.

La lecture avance et 100 nouvelles pages plus tard (il y a en a plus de 300 en tout), on découvre avec stupeur qu’elle a réussi. Notre vision des choses a changé. Comment s’y est-elle prise ? Avec subtilité et sans grands bouleversements, à ceci prêt que notre héroïne, Liana a enfin compris que le mal doit être combattu par le mal et emploi alors une méthode plus musclée pour se faire remarquer de son mari qui l’ignore.

Mais n’allez pas croire que les choses deviennent faciles, que notre brute devient soudainement un agneau car, contrairement à certaines autres histoires, Rogan Peregrine ne change pas fondamentalement de caractère. Et c’est là toute la force de l’auteur, nous le faire aimer malgré ses défauts. Jamais un livre n’aura jamais aussi bien porté son titre.

Datant de 1989, ce roman en a les caractéristiques, il est violent, parfois choquant et ne laisse que très peu de place au romantisme ou la douceur. En résumé, il ne fait pas rêver. Ames sensibles s’abstenir donc.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 316
Editeur : J’ai Lu
Collection : Aventures et Passion
Sortie : 11 septembre 2010
Prix : 6,50 €