Le fil rouge du désir – Avis +

Présentation de l’éditeur

Traquée par la mafia, Julia Devaux bénéficie du programme de protection des témoins et se retrouve parachutée dans l’Idaho. Adieu Boston et son passionnant métier d’éditrice ! Julia devient Sally, institutrice à Simpson, où la seule chose vraiment excitante est Sam Cooper, l’ex-Navy SEAL.

Un homme sombre, énigmatique, taciturne mais qui enflamme les nuits de Julia. Elle sait pourtant leur histoire condamnée puisqu’elle s’en ira dès la fin du procès auquel elle doit témoigner. A moins que le tueur sans âme lancé à ses trousses ne la retrouve avant…

Avis de Marnie

Petit aparté pour commencer : l’image choisie sur la pochette du roman semble très loin de l’atmosphère de cette histoire qui ne se prend pas au sérieux. Il est aussi dommage que sur la quatrième de couverture, l’éditeur ait oublié de préciser un élément fondamental ici : l’aspect humoristique. En effet, il s’agit d’une comédie policière très alerte et qui réserve d’excellents moments. L’introduction est astucieuse et nous évite une longue présentation. En trois pages, nous avons donc tout compris… ou du moins nous croyons appréhender les rebondissements qui vont rapidement surgir. Mais attention, une ou deux surprise vous attendent tout de même.

Voici Julia, une bostonienne intellectuelle et sophistiquée, parachutée dans une petite ville perdue de l’Idaho, soit un coin désert de 300 habitants de l’Amérique profonde où on ne peut pas utiliser de téléphone portable, faute de réseau. Bien évidemment, Julia devenue Sally, qui subit un très fort et comique choc de cultures va apprendre à aimer ces braves gens et notre éleveur de chevaux en prime. Certes, c’est cela… mais heureusement pas seulement. Lisa Marie Rice nous propose une savoureuse variante. Ainsi, si c’est exact que l’aspect pittoresque est agréable, notre héroïne va fermement civiliser un peu l’ouest sauvage.

Lisa Marie Rice semble tellement s’amuser en écrivant les dialogues et les réactions des personnages que dès la première ligne, elle communique cet entrain et cette joie de vivre au lecteur. En effet, l’histoire est un remède au coup de blues. Il faut bien évidemment ajouter que l’érotisme « brut de décoffrage » reste très présent, totalement intégré au récit. C’est aussi un moyen pour nos deux héros de communiquer, ou du moins pour Sam Cooper, puisque non seulement l’auteur nous oppose le rat des villes au rat des champs, mais aussi, une jeune femme volubile, souriante et ouverte à… un pur mâle alpha qui ne communique que par onomatopées ou haussements de sourcils. Heureusement, l’auteur nous décrit autant l’introspection de l’un que de l’autre, ce qui accentue l’humour du récit.

Si l’on ajoute une galerie de personnages pittoresques… on en oublierait presque une grosse incohérence du scénario. Mais peu importe, franchement, voici un roman sans complexe, très chaud, bourré de testostérone et d’optimisme ! Amusez-vous !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 377
Editeur : J’ai lu
Collection : Passion intense
Sortie : 21 août 2010
Prix : 6,90 €