Média, tome 1 : L’idéaliste – Avis +/-

– Encore un petit con qui est persuadé de tenir l’idée du siècle !
– Tu vas le lire son truc ?
– Tu ne crois pas que j’ai autre chose à faire ?

La plus grande chaine française TV1 possédée par l’industriel Bourgues, ayant fait fortune dans le béton, voit l’arrivée d’une nouvelle recrue en la personne du jeune Manu Courvet. Ambitieux ce dernier voit dans l’audiovisuel le moyen de gravir l’échelle sociale.

Le manichéisme social n’est pas présent. On suit parallèlement l’existence de Bertrand Bourgues, le fils du PDG. Ayant épousé une ravissante fille de la noblesse il va tout comme Manu faire l’expérience du malheur et des attaques d’un ennemi voué à sa perte.

Certains noms rappelleront quelque chose au lecteur : TV1 (TF1), Bourgues (Bouygues), Super-Soirée (Sacré soirée), Elbakkach (Elkabach), Sabotier (Sabatier).

Cependant la base du récit est plus ancienne. On retrouve sous d’autres noms les protagonistes du roman « Les Illusions perdues » de Balzac. L’industrie de l’imprimerie du XIXe siècle a cédé la place au monde impitoyable des médias modernes.

La transposition se fait assez harmonieusement. Le scénario permet de discerner le potentiel de certains personnages ayant une base littéraire.

Fiche Technique

Scénario : Philippe Richelle
Dessin : Marc-Rénier
Couleurs : Guy Raives
Editeur : Glénat
Collection : Grafica
Sortie : mai 2010
Prix : 13 euros
Inédit, grand format, 48 pages couleurs