Présentation de l’éditeur
The Marquis of Highcroft, Gareth Berenger is just as shunned as Beatrice since he is thought to have murdered his first wife. But when she demands they wed since no one else wants them, he isn’t sure. Gareth is a man of intense sexual desires and dominant predilections and he’s already seen the consequences if his partner cannot accept them. He proposes instead a trial affair. If Beatrice can handle his sexuality, then they will marry. But as much as Beatrice is drawn in my Gareth’s sensual and shocking seduction, she is also afraid to trust and surrender fully. And there are darker forces sworn to keep them apart and they will use violence to take Beatrice from Gareth.
Avis de Callixta
Jess Michaels est l’autre nom de plume de Jenna Petersen. Elle poursuit deux carrières et sous ce pseudonyme, elle ne publie que de la romance érotique. Son style demeure reconnaissable et si Nothing denied ne démérite pas, il manque quand même des éléments pour en faire un grand livre.
Ce roman appartient à la série consacrée à la famille Albright, quatre sœurs qui vont progressivement trouver le bonheur. Penelope et Miranda ont déjà eu leur histoire, c’est au tour de Beatrice, la plus difficile à aimer. Cette idée est très intéressante. Pour une fois, nous n’avons pas la plus gentille et la plus adorable des héroïnes mais une jeune femme qui passe aux yeux de tous pour une mégère, qui agresse les domestiques, repousse avec violence les attentions ou les remarques des autres.
Isolée partout et même dans sa famille, elle prend douloureusement conscience qu’elle risque fort de finir seule avec sa mère, personnage difficile aussi, avec qui elle a des liens distendus. Sa décision est alors prise, elle se mariera avec un homme comme elle, rejeté par tous. Et elle rencontre vite la bonne personne, le marquis de Highcroft, soupçonné d’avoir tué sa femme.
Jess Michaels avait un bon sujet, une grande idée mais elle ne satisfait que partiellement ses lecteurs. Là où elle atteint parfaitement son but c’est lorsqu’elle explore la relation sulfureuse qui s’instaure entre Gareth, le marquis de Highcroft, et la jeune Beatrice. Gareth est un homme dominateur, avec des appétits sexuels impératifs et particuliers. Lorsqu’il accepte de se rapprocher de Beatrice, c’est à la condition exclusive qu’elle soit compatible sexuellement avec lui. La montée en puissance de leur désir mutuel et leur découverte de leur attraction est réussie quasi parfaitement.
Beatrice, autoritaire et agressive rencontre un homme dominateur sexuellement. Elle doit apprendre à composer, céder, se soumettre ou de s’exposer, ce qu’elle craint le plus au monde. Les scènes sont alors brûlantes, audacieuses. L’évolution de Beatrice est cohérente et Jess Michaels parvient à éviter le cliché qui aurait consisté à montrer une femme domptée ; c’est plutôt l’acceptation de jeux sexuels basés sur une confiance mutuelle. L’émotion est également présente. Cet aspect du roman est clairement maitrisé par l’auteur.
Malheureusement, elle a beaucoup plus de mal avec les explications psychologiques. Beatrice n’est pas devenue par hasard une mégère agressive. Gareth est également un homme blessé, qui a connu un mariage difficile. Jess Michaels passe vite sur ces explications et n’exploite sans doute pas suffisamment la richesse de ses idées dans ce domaine. L’intrigue est assez prévisible avec des rebondissements attendus ou presque. Cela donne l’impression que la partie narrative est moins soignée que les scènes érotiques. C’est dommage.
Pour les adeptes de cette série, l’épilogue apporte une sorte de conclusion même si une quatrième sœur rencontre l’homme de sa vie lors de ce livre. L’histoire de Winifred n’est pas abordée du tout. Nous croisons par contre les autres membres féminins de la famille. Jess Michaels signe donc une bonne romance érotique qui laisse encore, malgré tout, un peu sur sa faim.
Fiche Technique
Format : broché
PAges : 272
Editeur : Avon
Sortie : février 2010
Langue : anglais
Prix : 10,29 €