La mort de l’ange – Avis +

Présentation de l’éditeur

Après avoir doublé son amant, un cruel chef de la mafia, Drea doit fuir un assassin qui va finir par avoir sa peau. Mais miraculeusement, Drea revient à la vie, transformée : elle n’a plus rien à voir avec la fille égoïste, méchante, et elle est bien décidée à faire arrêter ceux qui ont voulu la tuer. Allié avec le FBI, elle va devoir faire face de bouveau à son assassin qui pourrait bien devenir autre chose.

Avis de Marnie

Je suis la première à maudire Linda Howard, auteur si talentueux, toujours avec des idées originales et qui depuis quelques années notamment se « vautrait » dans des méandres qui n’ont ni queue ni tête ou encore nous énervait en montrant une paresse incroyable et un manque de conviction certain. Lorsque l’on voit un auteur bourré de talent comme elle, gâcher ainsi son talent, il y a de quoi s’énerver. Entre le premier tome de Raintree (les amants du feu) d’une vacuité parfois hallucinante et d’un humour très lourd, et son si près du gouffre qui mérite bien son titre tant il part totalement dans le n’importe quoi alors que l’idée de départ était du jamais vu dans le romantic suspense… Ou donc s’était perdue l’auteur de comédies policières comme Mister Perfect ou oeil pour oeil qui même s’ils ne sont pas inoubliables possédaient le célèbre « savoir-faire » piquant et enthousiasmant de Howard ou surtout l’auteur des « Mackenzie », de course-poursuite fatale ou encore du disparu de San Pablo, qui repoussait allègrement les règles bien établies de la romance ?

Tout ce long préambule est fait pour vous donner envie de lire les très bons anciens romans de cette grande dame du genre… et de les comparer avec ce qui semble être une de ses meilleures oeuvres. Quand on lit une réussite comme La mort de l’ange, on ne peut que se féliciter d’avoir retrouvé toute l’imagination, le talent… et l’envie surtout de Linda Howard qui ici penche dangereusement du côté sombre du suspense et franchit allègrement les frontières avec un petit je ne sais quoi « à la manière de »… d’une autre grande dame du genre, Anne Stuart, mais qui va plus loin, bien plus loin.

Quand on est adepte comme moi des romantic suspenses, et que l’on découvre ce premier chapitre « fondamental » littéralement ciselé avec un savoir-faire époustouflant, pensé, soigné, de la première à la dernière ligne, que l’on prend comme un uppercut,les débuts tonitruants d’une histoire qui se met à partir en vrille, sans que l’on voit arriver des rebondissements plus que surprenants, nous ne pouvons que soupirer d’aise. Nous assistons sans aucune fausse note à une évolution intérieure des deux personnages qui se tient parfaitement, avec en prime une construction originale qui peut-être irritera les personnes adeptes de classicisme, mais qui pour ma part m’a franchement séduite.

Non seulement, le résultat est incroyablement déconcertant, mais d’autre part, c’est surtout surtout formidablement bien fait. Vous comprendrez que je vous laisse la surprise de découvrir une intrigue originale, des personnages originaux, et mise en situation originale, que l’on ne voit jamais dans ce type de littérature. Vous aurez alors compris que j’ai adoré et que Linda Howard montre pour une fois de la première à la dernière ligne ce qu’elle est capable de faire. Elle dirige fermement ce scénario qui pouvait tourner à plusieurs moments au ridicule, et à intégrer soudain des moments intenses, bouleversants. Comble de « bonne » surprise, voici que notre auteur réussit sa fin ! (car c’est là que souvent… elle bâcle ou nous présente un happy end quelque peu incohérent et ce, même dans ses plus réussis). Adepte d’Anne Stuart donc, certainement, mais aussi des séries américaines policières avec lesquelles elle s’amuse (est-ce que le nom de Grissom vous fait penser à quelque chose ?)

Enfin, nous apprécierons le fait qu’elle s’est documentée pour enrichir le scénario de détails qui sonnent vrais et tout cela pour nous proposer dans le genre du… jamais lu ! Peut-être serait-ce trop borderline pour certains, ou décevants pour les adorateurs des comédies policières façon Mister Perfect. Mais là, Linda Howard a su montrer qu’elle avait évolué, et comme l’a dit notre spécialiste de la littérature en version originale, Callixta, : « Linda Howard est back !« . Enfin, je peux dire : vivement le prochain…

Avis de GaelleB

Stupéfiant, déroutant et exaltant voilà les adjectifs qui résument le mieux ce nouvel opus de Linda Howard. Et cette Mort de l’ange se classe certainement dans le top trois des sorties de l’année ! Nous y suivons Andrea Butt, une jeune femme de l’Amérique profonde qui pour fuir un avenir tout tracé et peu glorieux, devient Drea Rousseau, la blonde bimbo, petite amie d’un magnat de la drogue. Sa vie est une machine bien huilée, elle joue son rôle de belle idiote à la perfection et mène une existence oisive, jusqu’au jour où tout déraille…

Comment ? Pour qui ? Pour quoi ? Il serait malvenu de raconter l’intrigue. Linda Howard réserve à ses lecteurs quelques surprises… La chasse à l’homme, à la femme ici, qui se met en place nous laisse pantois ! Et l’on ne peut dire qu’une chose : Bravo Madame Howard !

C’est ici un grand “romantic suspense” qui nous est présenté. Mais attention, les puristes de la romance, ceux qui veulent lire des histoires qui font rêver, n’en seront pas pour leurs frais et risquent de se braquer. Les autres, ceux qui aiment que les intrigues deviennent borderline seront, on ne peut plus enthousiastes!

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 375
Edition : J’ai lu
Collection : Frissons
Sortie : 3 mars 2010
Prix : 6,55 €