Mariage blanc – Avis +

Présentation de l’éditeur

Epouser Brock, cet  » ami  » qui a causé la perte de Todd,
son mari ? Accepter de profiter de sa fortune, comme il le lui propose, et le laisser prendre soin d’elle? D’abord révoltée, Mara refuse : elle ne veut pas donner à Brock la chance de se racheter du mal qu’il a causé. D’autant qu’elle ne l’a jamais apprécié, cet homme trop sûr de son charme et du pouvoir que lui confère l’argent. Seulement voilà, elle est enceinte. Enceinte, veuve et sans un sou. Si elle repousse Brock, elle ne tardera pas à se retrouver à la rue, avec son bébé. Quelle mère ferait passer son orgueil avant le bonheur de son enfant ? Pas elle, en tout cas. Alors, ravalant sa colère et sa fierté, elle décide d’accepter la demande en mariage de Brock. Mais elle fixe deux conditions à leur contrat : Brock n’aura jamais aucun droit sur le bébé ; et elle ne partagera jamais son lit.

Avis de Kamana

Pour construire un avenir il faut faire table rase du passé même si cela est douloureux. C’est ici la base de l’histoire.

Le pardon est un sentiment parfois difficile à concevoir, à appliquer, alors quand il s’agit de l’associer à la mort de son époux, pourtant accidentelle, Mara ne peut s’y résoudre. Si Brock n’avait pas enrôlé Todd à cette sortie escalade jamais une telle chose ne serait arrivée.

Deux personnes qui ont perdu un être cher et dont la culpabilité les ronge chaque jour, car au-delà de cette mort tragique, Mara va se découvrir une attirance pour Brock, mais comment pourrait-elle se pardonner ce doux sentiment moins de quelques mois après ce deuil et par-dessus tout comment tolérer qu’il soit à l’origine de toute cette situation.

Lui de son côté comprend les réticences de la jeune femme et tente de se rapprocher mais farouche elle se braque et il ne peut que prendre ses distances. Mais voilà, il est fou d’Abby, le bébé de Todd et Mara, et cette femme ne l’a jamais laissé indifférent, loin de là.

Tourments, culpabilité, désir, amour, ce roman est un vrai chemin de croix. Le combat d’une femme fragilisée mais qui s’accrochera à la vie grâce à l’amour de son enfant mais aussi à la ténacité d’un homme qui peut se révéler aussi doux, tendre, courtois que borné, volcanique, et distant.

C’est sous une écriture agréable et légère que Catherine Palmer nous convie à partager cette escalade des sentiments, nous comblant tout de même au cours de l’histoire de passages croustillants et délectables qu’on apprécie tant.

Une belle histoire qui réchauffe le cœur en cette fin d’automne.

C’est sous une écrite agréable et légère que Catherine Palmer nous convie à partager cette escalade des sentiments, nous comblant tout de même en cours de l’histoire de passages croustillants et délectables qu’on apprécie tant.

Une belle histoire qui réchauffe le cœur en cette fin d’automne.

Avis de Marnie

Après avoir refermé ce roman, nous nous demandons la raison pour laquelle pourquoi si peu de romans de Catherine Palmer ont été traduits. Celui-ci date de 1995 et nous donne vraiment envie de connaître mieux l’évolution de cet auteur. En effet, même si elle ne parvient pas à être convaincante tout le long du récit, en se rattrapant quelques fois désespérément au détour d’une conversation avec une réplique qui fait mouche en nous remettant sur les rails au passage, il est évident, dès la fin de la première scène, que cet écrivain est bourré de talent.

En premier lieu, c’est le ton du roman qui apporte une originalité incroyable au récit. Il fallait oser tout de même écrire une histoire tragique, pleine de pathos avec un recul comique… et que cela fonctionne. De plus, Catherine Palmer n’évite aucun obstacle. Mara déteste Brock et ce, depuis des années et cela ne cache pas une attirance suspecte qu’elle se dissimulait à elle-même. Non, elle le méprise souverainement. S’ajoute le fait que notre héros est involontairement la cause du décès de son mari et que l’on ne pourra rien y changer. Le format permet justement de voir s’installer cette relation d’abord forcée, subie qui peu à peu va être aussi appréciée et attendue pour l’un que pour l’autre.

Le vocabulaire mordant, ironique… utilisé pour l’introspection de chacun des deux héros est aussi sympathique que l’agressivité verbale qui surgit lors de chaque conversation. Pour mieux se protéger Brock et Mara emploient coups bas, reproches mesquins… ce qui les rend paradoxalement attachants. A cette réussite de l’écriture s’ajoute une étonnante volonté de la part de l’auteur de rendre la situation réaliste. Rarement, on nous a décrit les conséquences immédiates de l’accouchement et les jours qui suivent avec une intention aussi évidente de raconter le parcours tragicomique du combattant que peut représenter une période aussi magnifiée par de nombreux récits. Ici, Catherine Palmer s’en donne à coeur joie. Entre l’héroïne qu’il faut recoudre et qui se promène avec un coussin pendant la moitié du roman car elle ne peut pas s’asseoir, ses séances d’allaitement qui ne sont pas « enchantées », un bébé qui pleure tout le temps et sa taille de guêpe qu’elle n’arrivera pas à retrouver… nous sommes très loin de l’univers paradisiaque de la romance !

Une très bonne idée d’avoir exhumé cette histoire aussi proche du rire que des larmes… et un auteur à découvrir !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 344
Editeur : Harlequin
Collection : Prélud’
Sortie : 1 juillet 2009
Prix : 5,15 €