Priscillien d’Avila, un chrétien non conformiste

Cet ouvrage constitue un travail inédit en langue française sur le priscillianisme, lequel n’a pas été étudié sous forme de monographie depuis celui d’E.-Ch. Babut, Priscillien et le priscillianisme (1909).

Étudiant la pensée de Priscillien et analysant les doctrines et les pratiques du mouvement à partir du fondateur jusqu’à la fin du VIe siècle, Sylvain J. G. Sanchez laisse de côté les vieilles interrogations sur hétérodoxie et orthodoxie, et déplace le débat : Priscillien, chrétien non conformiste, est le fondateur d’un mouvement ascétique. Et se pose une question : les courants gnostiques ou la religion de Mani ont-ils pu influencer sa pensée ou non ?
Ni manichéen, ni gnostique, ni encratite, Priscillien d’Ávila connaît les enseignements de ces courants, le fonds philosophique commun à tous qui l’influence, mais sa doctrine est inspirée surtout par la Bible et la tradition chrétienne.

À la génération suivante, les priscillianistes des Ve et VIe siècles radicaliseront et amplifieront des éléments appartenant à la gnose (le mythe de la Chute, le dualisme anthropologique, l’origine divine de l’âme, etc.) présents dans les Traités de Wurzbourg et fruits de réminiscences néoplatoniciennes.

Par le choix des problèmes et des pratiques que les priscillianistes considèrent comme importants (un regain pour l’astrologie, la descente mystique de l’âme, une exaltation de la virginité et un rejet du mariage, le goût du mensonge et du secret, l’abstinence alimentaire, etc.), l’image du mouvement sera celle d’un courant dissident de Galice.

Souscription jusqu’au 15 janvier 2010

Sortie : 20 novembre 2009