Smash Cut – Avis +

Présentation de l’éditeur

The murder of Paul Wheeler has all the elements of a blockbuster : family rivalries, incalculable wealth, and a prominent man dying in the arms of his beautiful mistress. It’s a case that could earn Derek Mitchell even greater star power. When the Wheeler family approaches him about defending Creighton for his uncle’s murder — even before he’s charged — he jumps at the chance.

Although Creighton has a rock-solid alibi, Julie is convinced that he is responsible for Paul’s murder. Caught in several lies, and keeping secrets from Derek and the police, Julie is suspected of casting blame on Creighton to cover her own crime. Meanwhile, Derek fears he’s being duped…yet he burns with jealousy when he thinks of Julie with her late lover. But the more Derek learns about Creighton, the more he doubts the young man’s innocence. And hiding in a squalid motel under an assumed name is the one man, a career criminal, a killer, who knows the truth. The clock ticks down toward a shocking ending that can’t be known until the final SMASH CUT.

Avis de Callixta

Smash cut a un titre peut-être un peu mystérieux pour les Français. Sachez donc qu’il s’agit d’une scène qui rompt le récit dans un film surtout lorsqu’il s’agit d’un suspense et qui va faire basculer l’intrigue et faire sursauter dans son fauteuil le spectateur. Ces scènes sont les préférées du criminel du dernier romantic suspense de la très douée Sandra Brown. Ce criminel très intelligent est donc passionné de cinéma et c’est une idée géniale qui va profondément s’intégrer dans l’intrigue.

Pourtant, Smash Cut ne paraissait pas follement excitant. Si nous regardons les différents protagonistes, nous retrouvons les éléments favoris et souvent employés de l’auteur mais également de nombreux autres depuis des années : une riche famille bien moins propre qu’elle n’y paraît à Atlanta, un homme d’un certain âge qui a une maîtresse bien plus jeune et un neveu avide. Ajoutez, le héros, un avocat brillant, terreur des cours et vous avez les ingrédients d’autres romans de Sandra Brown. Il faut à peu près cinquante pages pour que l’auteur vous entraine dans son histoire qui en effet, commence avec un air de déjà vu avec que soudain, tout prenne son essor et que nous découvrions que Sandra Brown a plus d’un tour dans son sac, peut reprendre ses thèmes favoris et les décliner à l’infini en surprenant encore.

Le riche homme d’affaire qui est assassiné de façon particulièrement horrible est Paul Wheeler. Lors de ce qui apparaît tout d’abord comme un hold-up, il est tué en compagnie de sa jeune maîtresse, propriétaire d’une galerie d’art. Julie Rutlegde a de la classe, est très belle et semble correspondre point par point à la maîtresse d’un homme mur. Paul Wheeler a aussi un neveu, son héritier avec qui il ne s’entend pas du tout, ce que celui-ci confirme aisément. La police va de façon très classique se tourner vers les deux suspects potentiels : Creighton Wheeler, le neveu et Julie Rutledge, la maîtresse qui semble le mieux répondre à la question « A qui profite le crime ? ». Commence alors une enquête classique menée par un couple de policiers.

Sandra Brown ne joue pas avec le nom du coupable. Nous le connaissons très vite mais elle va merveilleusement nous emmener avec elle pour comprendre comment il s’y est pris et pourquoi. Chaque page en révèle un peu plus sur l’intelligence du coupable, son esprit dérangé mais génial et ce qui lui sert de guide notamment son exceptionnelle connaissance du cinéma américain, à qui il fait sans cesse référence. Les amateurs apprécieront d’ailleurs les nombreuses allusions que Sandra Brown nous aide à repérer. Mais le mystère plane aussi autour de Julie Rutledge dont l’attitude est pour le moins inexplicable. Ne vous y trompez pas, tout ce qu’elle a fait à un sens mais met parfois un certain temps avant de se révéler. Témoin extérieur mais de plus en plus impliqué, il y a également Derek Mitchell, le bel avocat à succès qui va se trouver entraîné dans toute cette histoire sans le vouloir vraiment.

Entre l’avancée de l’intrigue, la révélation des mystères de Julie, les personnages secondaires nombreux et passionnants , la lecture de Smash cut est un pur plaisir. Le couple de policiers d’Atlanta est particulièrement convaincant et intéressant. Loin d’être des faire-valoir ou les crétins, ils progressent logiquement dans une enquête bien plus complexe qu’il n’y paraît. Le détective privé à la solde de Mitchell est un génie de l’information, capable de tout dégotter (peut-être un trop facilement d’ailleurs !). Mais il faudrait parler de nombreux autres que nous suivons avidement.

Sandra Brown nous guide au fil de sa plume vers le dénouement réservant des surprises jusqu’au bout du livre et utilisant elle-même le principe du smash-cut. Il est parfois possible de deviner ce qui viendra mais il serait fort étonnant que le lecteur ne se fasse pas surprendre quelque fois.

Sandra Brown maîtrise totalement son sujet et démontre qu’elle a totalement sa place parmi les auteurs les mieux vendus aux Etats-Unis et dans un genre qui voit de plus en plus de petites nouvelles arriver. Nous attendons maintenant avec impatience son prochain livre prévu pour 2010. Elle fera cependant une incursion vers la romance historique qu’elle a délaissée depuis plusieurs années maintenant en sortant en novembre, Rainwater qui se déroule durant la Grande dépression de 1929 et qu’elle dit inspirée d’une histoire contée par son grand-père.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 489
Editeur : Simon & Schulster
Sortie : 1 août 2009
Langue : anglais
Prix : 5,80 €