Genshiken : tome 8 – Avis +

– Je n’aurais jamais dû créer un fanzine. Je n’aurais jamais dû m’inscrire au Genshiken. La seule vie valable, c’était de rester cloîtrée chez moi à la campagne.

A rejoint l’université il y a moins d’un an, enrôlée dans le club de Genshiken, dessinatrice et mangaka qualifiée, experte en fanzine et dans le manga yaoi. Sa mission : retrouver son assurance disparue durant ses années de collège. Trahie par ses amies et abandonnée à son triste sort. Et maintenant, elle veut s’en sortir ! Ce que les autres appellent l’enfer des otakus elle appelle ça chez elle !

On avait tout d’abord que ce manga humoristique avait pour personnage principal Saki qui s’efforçait en vain de détruire de l’intérieur le club de Genshiken afin de purifier son petit ami de l’influence néfaste des otakus. Puis sont venus des histoires illustrant les mésaventures de différents membres du Genshiken. Ils ont été rejoints par Chika Ogiué, transfuge du club de manga. Peu à peu ce nouveau personnage a pris de l’importance. Or à la différence des autres, elle n’a jamais sourit.

Le flashback consacré à Chika précise la nature de son traumatisme. Ceci explique sa personnalité conflictuelle, ainsi que sa tendance au suicide. Tout se passe comme si l’auteur avait voulu appâter les lecteurs par une succession de gags et de références culturelles jusqu’à ce que survienne l’occasion de présenter un personnage sombre qui s’efforce de se reconstruire.

La solution passe peut-être par l’amour. Ceci suppose de l’intimité et des confidences. De ce fait les deux candidats au bonheur en viennent à parler de leur libido respective. Seulement voilà… il s’agit de deux otakus et cela devient tragiquement pathétique. En toute logique Ogiué aurait dû choisir entre ne plus adresser la parole à son amoureux ou sauter par la fenêtre comme elle en avait l’habitude. Mais le dialogue se poursuit comme si une autre force que l’autodestruction se manifestait en elle.

Fiche Technique

Scénario & Dessin : Kio Shimoku
Traduction : Fabien Vautrin & Maiko Okazaki
Editeur : Kurokawa
Sortie : février 2009
Prix : 6,90 euros
Inédit, poche, sens de lecture japonais, 194 p. dont 2 pages couleurs