Présentation de l’éditeur
Trente-quatre enfants se racontent. Trente-quatre portraits en creux de familles décomposées ou recomposées. Trente-quatre regards doux et avertis sur les adultes que nous sommes. Sylvie Bourgeois a su saisir ces innocences écourtées par une maturité acquise trop vite, leur lucidité et leur immense capacité d’amour et de pardon.
Avis d’Enora
Brèves enfances c’est trente-quatre nouvelles écrites à la première personne ; trente-quatre nouvelles racontées par des enfants qui observent avec une maturité trop tôt acquise nos vies d’adultes ; trente-quatre regards aimants, doux mais non exempts de cruauté. Enfant caché d’un curé ou sans repères d’un couple homosexuel, écartelé entre deux religions, pris en otage dans les conflits qui opposent ses parents, enfant victime d’agression sexuelle, d’inceste, de discrimination ou d’abandon, tous voient leur innocence et leur insouciance éclater en mille et un morceaux qui sont autant de blessures.
Impossible de ne pas être profondément remué par cet ouvrage qui nous renvoie en tant qu’adulte à notre propre égoïsme, nos silences, notre lâcheté face à ces enfances meurtries. Utilisés, pris à témoin, délaissés, mal aimés, ils font preuves d’une maturité dérangeante en présence de ces adultes qui eux n’ont pas l’air d’avoir grandi. Un monde qui dévore ses enfants, écrivait Claire Brisset, par violences physiques ou maltraitance psychologique aussi bien que par défaut d’investissement affectif.
Sylvie Bourgeois dresse un tableau sans concession de la situation de l’enfance dans notre société. En adoptant les nouvelles comme style d’écriture, l’auteur saisit chaque histoire à un moment décisif et la brièveté du texte ainsi que le choix de l’enfant comme narrateur donne un effet coup de poing dont le lecteur ne sort pas indemne.
L’auteur, sur son blog, a gracieusement mis en ligne une de ces nouvelles.
Fiche technique
Format : broché
Pages : 235
Editeur : Au Diable Vauvert
Collection : Littérature générale
Sortie : 8 octobre 2009
Prix : 17 €