Célèbre pour ses fameux onze plans… ce suspense souffre justement de cet exercice de style. Cette adaptation d’une pièce de théâtre donne peut-être l’illusion de fluidité puisque l’on voit à peine les quelques coupures, mais ce film « sans montage » avec des plans de dix minutes, manque d’une vraie patte de réalisateur.
Comme l’inceste sous-entendu dans L’ombre d’un doute, Hitchcock évoque l’homosexualité évidente entre les deux assassins interprétés par les très « fades » John Dall et Farley Granger avec équivoque et subtilité, toutefois, le film fut interdit à sa sortie dans certains états d’Amérique.
S’il s’agit d’une des rares œuvres du maître qui n’a pas très bien vieilli, elle reste tout de même très intéressante à découvrir justement à cause de son système de narration, du thème principal soit la cruauté gratuite, et de l’interprétation passionnante de James Stewart, première collaboration entre l’acteur et le réalisateur…