Dans les pas du tueur – Avis +

Présentation de l’éditeur

« De son enfance marquée par la mort de sa mère et l’assassinat de son père sous ses yeux horrifiés, Cat n a rien oublié : ni le visage couvert de tatouages du tueur, ni sa cruauté. Depuis, elle a reconstruit sa vie : devenue chasseuse de primes, elle traque sans pitié les criminels, obsédée par le désir de retrouver l assassin de son père. Et vit de manière solitaire, avec pour seule confidente Marsha, sa meilleure amie.
Mais celle-ci disparaît un jour sans laisser de trace. Et Cat voit à nouveau sa vie basculer dans l angoisse. Car Marsha est enceinte de son séduisant patron, un homme influent, prêt à tout pour étouffer le scandale. Prêt à tuer.

Cat, désormais, n a plus qu’une idée en tête : retrouver Marsha. Mais son seul indice est un message téléphonique, qui ne laisse entendre que le vrombissement d un hélicoptère. Comme un dernier appel au secours. Soutenue par Wilson, un habitué des filatures, Cat n a désormais plus le choix : elle doit tout faire pour remonter la piste qui mène à Marsha même s il lui faut, pour cela, marcher dans les pas d un tueur… »

Avis de Marnie

Sorti dans la collection Best-Sellers en 2007, ce premier volume d’une des rares trilogies écrites par Dinah McCall aka Sharon Sala intitulée Cat Dupree, constitue une excellente surprise à plus d’un titre. C’est une très bonne idée ici de le rééditer dans la collection Mira, avec une couverture nettement plus attrayante… Mais surtout, surtout, messieurs les éditeurs, faites-vite paraître la suite ! Pourquoi ? La raison en est très simple : il s’agit du même fil rouge, avec une intrigue en forme de ramification… Tout se rejoint, tout est lié alors que nous suivons la progression sur les trois récits des relations entre Cat Dupree et Wilson McKay.

Sharon Sala est le pseudonyme utilisé par Dinah McCall pour ses romantic suspenses. Au début des années 2000, cet auteur semblait avoir perdu l’émotion à fleur de peau, la profondeur bouleversante, l’envolée presque lyrique des sentiments qui constituaient son originalité et rendaient certaines de ses oeuvres inoubliables. Déjà, avec Les disparus de l’hiver que nous avons découvert il y a quelques mois, nous savions que cet auteur si attachante avait retrouvé toutes ses qualités… Voici que ce roman nous le confirme. De la première à la dernière ligne, il tient toutes ses promesses. Bien évidemment, certaines coïncidences sont un peu « énormes », bien évidemment, pour accentuer le rythme et la tension, Sharon Sala se laisse un peu aller à des facilités de scénarios… mais qu’importe, nous sommes totalement sous l’emprise d’une héroïne singulière et inoubliable, Cat Dupree.

Si vous connaissez la fameuse chasseuse de prime Stephanie Plum, personnage récurrent créé par Janet Evanovich, vous découvrez ici tout son contraire, vous qui aviez en tête un univers totalement déjanté, et des courses poursuites drôles avec une héroïne humoristique qui garde toute sa féminité, utilisant avec répugnance son revolver. Or, ce n’est pas du tout le chemin suivi par Sharon Sala. Ici, nous sommes au coeur d’une intrigue sombre… avec un personnage central désespéré et cynique. La présentation américaine est excellente. Le roman s’intitule Nine lives, en anglais, et il est commenté ainsi : On raconte que les chats ont neuf vies. Quelle chance pour Cat (chat) Dupree, il lui en reste sept… [[They say cats have nine lives. Lucky for Cat Dupress, she’s got seven left]]. En effet, Cat – alors âgée de six ans – a échappé de manière miraculeuse à un accident de voiture où sa mère a perdu la vie, puis à une tentative d’assassinat quand elle avait treize ans, témoin du meurtre de son père. De famille d’accueil en orphelinat, elle ne fait confiance à personne, ne se lie qu’avec de rares élus, focalisée sur un seul but, trouver celui qui a détruit sa famille. Quelques liaisons lui apportent satisfaction et délassement pour lui permettre de poursuivre son but. Cat n’est liée intimement qu’avec une seule amie qu’elle adore : Marsha, son contraire, celle qui la connaît et la comprend.

Pourtant, dès la fin du quatrième chapitre, le drame est arrivé, le drame de trop pour Cat… Elle, comme le lecteur, sait déjà tout, soit, que Marsha a été assassinée, le nom du tueur, son mobile. Donc, où se situe le suspense ici ? Je vous le laisse découvrir. Cat n’est pas chasseuse de prime pour rien. Elle ne lâchera pas sa proie, plus féroce qu’un pitbull, quitte à aller au-delà du danger, hors de la légalité, fonçant sans s’attarder même à jeter plus d’un regard sur l’homme qui tente presque timidement d’entrer dans sa vie. Comme toujours chez Sharon Sala, le héros est presque trop bon, trop beau, trop parfait… De la patience, il lui en faut face à cette femme toute en muscles, de plus d’1m80, ceinture noire de karaté, agressive, violente, grossière, qui se sert de lui sans aucun scrupule, le mettant à la porte quand elle en a fini avec son encombrante présence. Il a deviné sa profonde fragilité intérieure… et mettra tout en oeuvre pour faire tomber ses barrières.

La fin très ouverte est plus qu’alléchante… s’il vous plaît, traduisez-nous vite la suite !

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 391
Editeur : Harlequin
Collection : Mira
Sortie : 1 juillet 2009
Prix : 11,50 €