La maîtresse du Highlander – Avis +

Présentation de l’éditeur

Ecosse, 1393
Depuis l’attaque des siens par les hommes de Jock Carmichael, Allisun, le chef du clan Murray, a dû fuir la forteresse familiale en flammes et se réfugier dans des grottes, en pleine montagne, avec les rescapés. Dès lors, Jock la traque sans relâche, mais Allisun refuse de céder à la peur. Courageuse et passionnée, elle est prête à se battre comme une lionne pour assurer l’avenir de ses vassaux et protéger sa petite soeur, Carina. Et ce n’est pas Hunter Carmichaël, le trop séduisant neveu de Jock, qui l’empêchera de mener à bien sa vengeance…

Avis de Domino

Feue Suzanne Barclay (elle est décédée en 1999) est l’un des piliers de la collection Les Historiques et La maîtresse du Highlander est le dixième roman de cet auteur publié dans cette collection. Il appartient au cycle des Lions – qui met en scène les différents membres de la famille Sutherland – et dont les différents romans qui le composent ont été publiés au fil des années depuis 1996. Il s’agit de l’avant-dernier volet du cycle.

Le roman ne surprendra pas le lecteur qui connaît déjà l’auteur. On y retrouve les thèmes chers à Suzanne Barclay : l’Ecosse, les luttes intestines qui la déchirent et bien entendu les amours contrariées de deux amants appartenant à des clans en guerre. Une fois de plus, les deux héros se trouvent confrontés à un thème récurrent, le choix cornélien entre le cœur et le devoir.

Même si thèmes et héros n’ont rien de particulièrement original, le roman se lit sans déplaisir grâce au rythme trépidant que l’auteur insuffle à son intrigue. Batailles, chevauchées, fuite et moult aventures émaillent le récit, relançant à chaque instant l’action. Les héros tout comme le lecteur n’ont guère le temps de souffler, les péripéties s’enchaînant à un rythme soutenu.

Le choix d’un livre reflète la plupart du temps l’humeur du moment. Quand le moral n’est pas au beau fixe, on optera souvent pour une valeur sûre, un auteur qui apportera le réconfort dont on a besoin à ce moment précis. Lire un roman de Suzanne Barclay c’est comme enfiler une paire de charentaises : le confort est immédiat, la quiétude avec l’agréable sentiment de rentrer chez soi vous envahit et le bonheur semble à portée de main. La raison de cet intense sentiment de sécurité ? La certitude d’une intrigue bien menée sans surprise malvenue ni de contre-pied inattendus.

A cet égard, La maîtresse du Highlander remplit parfaitement sa mission : faire oublier pour un moment les tracas du quotidien, même si parfois un sentiment de frustration voire d’ennui peut se faire jour. On aimerait un zeste d’originalité dans l’intrigue, deux doigts d’imprévu chez les héros, mais cela est bon signe et indique simplement qu’on est de nouveau prêt à affronter la traversée d’auteurs à l’intrigue un peu moins balisée, prêt à troquer ses confortables charentaises pour une vertigineuse paire de talons aiguilles….Et tout comme le bon saint Bernard regagne son chenil, une fois sa mission accomplie, Suzanne Barclay retrouve sa place sur l’étagère… jusqu’au prochain coup de blues…

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 341
Editeur : Harlequin
Collection : Les historiques
Sortie : 25 mars 2009
Prix : 5,95 €