Les pensées plutoniennes (alors je tue…) – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Clément Justeclaimant, trentenaire à la dérive, meurtrier du dimanche et fanatique des films d’Hitchcock, est vendeur carnassier dans une boutique de parfumerie du très mondain Marais parisien. Assassin matamore, friand – malgré lui – de téléréalité piquée et de soaps édulcorés, il passe ses semaines à parfumer les vieilles biques possédantes de la capitale survoltée. Il tue ou massacre non pas par nécessité, mais tout simplement car « il n’y a rien d’intéressant à la télé, le dimanche ».

Mais un événement inattendu vient bouleverser les secrètes activités dominicales de l’assassin glamour… Un mail clandestin d’une certaine « Tippi » lui informant qu’elle sait ce qu’il fait de ses fins de semaine… Clément est-il du genre à céder au chantage ? Au royaume des Morts, les assassins ne sont-ils pas rois ? Et qui pourrait bien se cacher derrière le pseudo de l’héroïne des Oiseaux ? Qui a osé faire cela ? À lui… Il va falloir agir… et vite !!!


Avis d’Enora

Ce roman se présente sous la forme d’un journal, celui d’un tueur en série, guidé dans le choix de ses victimes par sa misogynie et sa xénophobie. Sa schizophrénie le pousse à se considérer comme l’instrument de la Mort, matérialisée dans son délire sous la forme d’un personnage hitchcockien, Grace Kelly dans Fenêtre sur cour. Mais tout se complique lorsqu’une certaine Tippi Hedren se met à lui envoyer des mails dans lesquels elle sous-entend connaitre ses activités sanguinaires du dimanche.

Cyril Albertucci donne vie à un personnage tout à fait crédible, avec une analyse fine de sa psychologie, à travers ses fantasmes, ses visions, ses manies et ses souvenirs d’enfance. Sa psychose s’appuyant surement sur son identité, Clément Justeclaimant, frère puiné, élevé sans amour, comme le clone de son aîné. « On m’a fait subir une interruption volontaire du besoin d’exister »

Le reproche que l’on peut faire à l’auteur, c’est la lourdeur de l’écriture avec une surenchère répétitive dans les descriptions ou les sentiments, très pénible à lire. C’est dommage car d’un, le personnage principal est suffisamment bien décrit pour faire naitre le malaise sans chercher à en rajouter, et de deux, l’auteur montre qu’il peut aussi avoir un style plein de finesse avec un vrai sens des formules et un humour acéré.

En résumé, Les pensées plutoniennes, est un premier roman intéressant si l’on surmonte les faiblesses du style, mais ce qui est sûr c’est que Cyril Albertucci a un réel potentiel.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 136
Editeur : Amalthée
Sortie : avril 2009
Prix : 12,50 €