To beguile a beast – Avis +

Résumé de l’éditeur

CAN A WOUNDED BEAST . . .

Reclusive Sir Alistair Munroe has hidden in his castle ever since returning from the Colonies, scarred inside and out. But when a mysterious beauty arrives at his door, the passions he’s kept suppressed for years begin to awaken.

TRUST A BEAUTY WITH A PAST . . .

Running from past mistakes has taken legendary beauty Helen Fitzwilliam from the luxury of the ton to a crumbling Scottish castle . . . and a job as a housekeeper. Yet Helen is determined to start a new life and she won’t let dust-or a beast of a man-scare her away.

TO TAME HIS MOST SECRET DESIRES ?

Beneath Helen’s beautiful façade, Alistair finds a courageous and sensual woman. A woman who doesn’t back away from his surliness-or his scars. But just as he begins to believe in true love, Helen’s secret past threatens to tear them apart. Now both Beast and Beauty must fight for the one thing neither believed they could ever find—a happy ever after.

Avis de Callixta

To beguile a beast est le troisième roman de la série d’Elizabeth Hoyt sur quatre hommes qui ont échappé à un massacre dans les colonies américaines. C’est au tour du naturaliste Alistair Munroe de trouver l’amour, lui qui a comme ses camarades tellement souffert. C’est en effet à une histoire à la trame très classique que nous convie Elizabeth Hoyt, celle de la Belle et la Bête. Mais encore une fois, son immense talent fait merveille et il faut de toute urgence découvrir cet auteur si ce n’est pas encore le cas en commençant cette série par le début parce que un fil rouge traverse les quatre tomes.

Nous avions découvert brièvement les deux protagonistes dans le livre précédent. Alistair Munroe est un héros classique. Il suivait les troupes britanniques dans les colonies anglaises lorsqu’en 1762, ils ont été attaqués. Naturaliste, il était venu étudier la faune et la flore du nord-est des États-Unis. Malheureusement il a été capturé par les Indiens Wyandots et abominablement torturé. Il a perdu un œil et a une partie du visage, massacré par des cicatrices. Depuis, il vit solitaire dans son château d’Ecosse qu’il laisse partir à l’abandon. Quant à Helen Fitzwilliam, c’est une héroïne atypique. Superbe jeune femme de trente-et-ans, elle vient d’échapper à son amant, le duc de Lister. Depuis quatorze ans, il l’entretient et lui a fait deux enfants. Mais il délaisse la jeune femme depuis de longues années lui interdisant cependant de vivre librement. Désespérée, elle a écouté les conseils d’une amie et est partie pour l’Ecosse pour servir de gouvernante à Alistair Munroe.

Le classique conte de fées de la Belle et la Bête va servir d’écrin à une merveilleuse histoire d’amour dont Elizabeth Hoyt semble avoir le secret. Évidemment, il est question de dépasser la laideur effrayante d’Alistair et la beauté blonde d’Helen n’a pas toujours été facile à vivre mais le roman va bien au-delà. Plus que démontrer pour une énième fois ces évidences, elle va souligner comment deux êtres blessés vont aller l’un vers l’autre. Les scènes s’enchainent avec bonheur et elles comportent toutes un moment poignant ou bouleversant. Plus encore que certains de ses autres romans, nous sentons toute la douleur qui a marqué ces deux personnages et l’immense réserve d’amour qu’ils ont en eux.

Derrière son visage défiguré, Alistair cache une intelligence et une réelle bonté. Quant à Helen, elle est dans cette position de vulnérabilité extrême des femmes entretenues que la société réprouve et qui ne peuvent que compter sur elle-même. Elle est d’ailleurs une héroïne rare. Il est bien peu fréquent d’entendre parler des courtisanes ou des maîtresses, encore moins, de celles qui ont été délaissées par leur amant. Tour à tour, passionnée, émouvante et grave, leur histoire est une grande réussite. Elizabeth Hoyt émerveille aussi par la qualité des scènes sensuelles qui unissent les héros. Elles sont imaginatives, brûlantes et tendres.

Elizabeth Hoyt réussit particulièrement à nous émouvoir aussi grâce aux enfants d’Helen et notamment avec sa petite fille de neuf ans, Abigaïl. Cette enfant trop sérieuse et si peu sûre d’elle est parfaitement réussie sous sa plume. Elle joue un rôle fondamental dans l’histoire. Là aussi, si cette situation a déjà été vue dans d’autres romans, rarement, la solitude et la fragilité de la petite fille n’ont été aussi palpables. De plus, sa relation qui s’approfondit avec le héros est remarquablement bien racontée et sonne parfaitement juste. Rien ne semble facile ni évident. Les conversations entre eux sont pleines de sensibilité et de subtilité. N’oublions pas non plus les chiens qui jouent toujours un rôle important dans les histoires d’Elizabeth Hoyt. Ici, ils apportent encore un peu plus d’émotion.

En plus de la très histoire entre Alistair et Helen, l’intrigue autour de ce qui s’est vraiment passé en Amérique continue. Brièvement évoquée, elle garde encore beaucoup de mystère et remet en lumière le beau Reynaud de Saint Aubyn, mort lors de l’embuscade dans d’horribles conditions. D’ailleurs, comme à chaque fin de roman, Elizabeth Hoyt confie le témoin à d’autres héros. En effet, un livre de quatre contes est passée entre les mains des héroïnes de tous les romans. Comme d’habitude, ce livre qui a été traduit, puis transcrit va maintenant être confiée à Beatrice Corning, la nièce de celui qui a hérité du titre de Saint Aubyn justement… Il faudra attendre novembre pour en savoir plus !

Enfin, la marque de fabrique d’Elizabeth Hoyt est toujours la même : chaque chapitre commence avec un conte (précisément l’un de ceux qui se trouvent dans le recueil). Comme à chaque fois, il fait écho à la romance.

Elizabeth Hoyt est sans aucun doute le meilleur auteur de romance historique en ce moment. En reprenant des histoires apparemment classiques, elle nous emmène dans des périodes qu’elle sait magnifiquement mettre en valeur et dans des histoires d’amour superbes. Heureusement, cette série sera publiée par J’ai lu. Les lectrices françaises pourront donc découvrir en 2010, l’intelligence et la finesse de cet auteur hors norme.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 368
Editeur : Warner Forever
Collection : Legend of the Four Soldiers
Sortie : 28 avril 2009
Langue : anglais
Prix : 5,14 €