Dead and gone – Avis +

Début du premier chapitre

“Caucasian vampires should never wear white,” the television announcer intoned. “We’ve been secretly filming Devon Dawn, who’s been a vampire only for a decade, as she gets dressed for a night on the town. Look at that outfit! It’s all wrong for her!”

“What was she thinking?” said an acidic female voice. “Talk about stuck in the nineties! Look at that blouse, if that’s what you call it. Her skin just cries out for contrasting color, and what is she putting on? Ivory! It makes her skin look like a Hefty bag.”

I paused in the act of tying my shoe to watch what happened next as the two vampire fashionistas burst in the on the hapless victim – oh, excuse me, the lucky vampire who was about to get an unsolicited makeover. She’d have the additional pleasure of realizing her friends had turned her in to the fashion police.

“I don’t think this is going to end well,” Octavia Fant said. Though my housemate Amelia Broadway had sort of slid Octavia into my house — based on a casual invitation I’d issued in a weak moment – the arrangement was working out okay.

Avis de Marnie

Si nous pensions à juste titre que Dead to worse, soit la huitième aventure de Sookie, était un roman de transition, ce neuvième opus démarre sur les chapeaux de roue, par un évènement qui va transformer la série, quoi qu’il arrive ! Nous ne pourrons accuser Charlaine Harris de ne pas savoir faire évoluer la Communauté du Sud, que ce soit son contexte ou ses personnages. Un de ses plaisirs (très réussi) c’est d’intégrer tout le paranormal à la normalité de la vie américaine et notamment à ses lois. L’auteur alors prend le temps d’insister sur son message sous-jacent : il est difficile pour ne pas dire impossible pour les minorités ou les êtres différents de vivre parmi les gens normaux…

Il est important de parler du changement de ton, de style et d’écriture depuis… le premier récit totalement centré sur Sookie Stackhouse, jeune femme télépathe immature, naïve et gentille qui tombait amoureuse de Bill, son voisin, un vampire. On faisait la connaissance de son dragueur de frère un peu stupide, de quelques personnages qui peuplaient la ville de Bontemps et tout tournait autour d’une intrigue un peu simpliste, le temps de tomber sous le charme de cette ambiance pleine d’humour, de légèreté où l’on mêlait le fantastique, le thriller et la romance.

La plupart de ceux qui ont suivi toute la série ont adhéré à une évolution qui s’est tranquillement approfondie jusqu’au septième opus où Charlaine Harris a délibérément introduit une vraie transformation. L’atmosphère est devenue lourde et sombre et s’il y a de l’humour, il est plutôt grinçant. Sookie continue de raconter l’histoire à la première personne, cependant, tant de personnages ont été intégrés dans la série, que le temps d’évoquer tout le monde, et bien… le roman est terminé. C’est ainsi que nous voyons défiler Claude et Claudine, Niall, Alcide, Bill, Tanya, Amelia, Quinn, Sam, Bubba, Tray, Pam, Eric, Calvin, Jason, Arlene, Clancy et une bonne dizaine d’autres. D’un personnage central, nous sommes passés comme la plupart des séries américaines, à la construction en forme de chronique où l’action se déroule en moins d’une semaine. Certains seront alors déçus ou agacés par cette bizarre impression qui découle comme si nous assistions à une pièce de théâtre ou chacun fait son entrée et sa sortie, mais pour ma part, j’ai été totalement séduite par ce récit où évènements passés que l’on découvre, ou bien commencés dans les livres précédents et présents, viennent soudain se télescoper avec bruit, fureur et déchaînement de violence.

Il est alors très difficile de faire la critique sans rien révéler des péripéties et rebondissements déterminants qui se déroulent ici. Sookie qui aimerait bien souffler, continuer son métier de serveuse ce qui la satisfait tout en vivant de manière indépendante, se voit rattrapée par sa petite part non humaine… alors que les hommes de sa vie préoccupés eux-mêmes par l’évolution de leur environnement, ont bien du mal à la protéger du péril qui la menace… que je vous laisse découvrir. L’intrigue est bien trouvée même si nous pouvons avouer qu’elle lorgne du côté des thèmes très en vogue de la fantasy, l’histoire est prenante, l’émotion toujours présente notamment quand l’auteur introduit des petits moments d’introspection, lorsque notre héroïne se retrouve seule et comme désoeuvrée. Sa profonde solitude, l’impression d’être différente des autres (n’est-ce pas ce qui l’attire vers les vampires et les changelings ?), une sorte de sensibilité à fleur de peau, l’envie d’être au centre de la vie de quelqu’un révèlent une autre Sookie, blessée et trahie plusieurs fois, qui cherche avant tout à se protéger.

Il est évident que toute la série n’a pas été pensée depuis le début. Charlaine Harris se voit obligée d’opérer un peu maladroitement pour adapter son récit à ses nouvelles idées et certains virages sont quelque peu rattrapés sur le fil. A cela s’ajoutent des erreurs que l’on relève si l’on se souvient bien des histoires précédentes, petites maladresses qui auraient du être remarquées à la relecture. Mais nous lui pardonnons bien volontiers parce que nous sommes comme d’habitude sous le charme de cet univers. Même si certaines ouvertures sont habilement disséminées par ci, par là, et si (ce n’est qu’une supposition) Charlaine Harris souhaitait arrêter sa série, au terme de ce récit, elle nous offre ce qui pourrait être un final très réussi ! Peut-être que la dixième aventure verra l’irruption d’une dure réalité dans la vie de Sookie… la présence du FBI qui semble se poser des questions sur les capacités de notre héroïne ! Il n’y a plus qu’à attendre… ce que je fais bien entendu avec impatience.

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 320
Editeur : Ace Books
Sortie : 5 mai 2009
Langue : anglais
Prix : 20,67 €