Aucune actrice n’a pu égaler la grâce et le talent de Audrey Hepburn. Notamment avec ce film, il n’est pas possible de récréer cette ambiance unique, tant l’actrice imprime son style de jeune femme du monde, élégante, aérienne, intelligente et si jolie.
Ce n’est peut-être pas le film que les spectateurs retiennent de sa carrière, pourtant le personnage de Holly Golightly lui offre une palette de sentiments dans laquelle elle peut totalement s’exprimer. Tour à tour intéressée, fantasque ou nostalgique, Holly navigue dans la bonne société new-yorkaise sans que l’on sache vraiment qui elle est. Son voisin de palier, Paul Varjak (George Peppard qui n’a pas eu la carrière ou la renommée qu’il méritait), est un écrivain en panne d’inspiration qui vivote dans un quotidien qui lui convient à défaut d’être idyllique.
Le troisième personnage est un chat de gouttière. Holly l’a recueillit, le nourrit, mais elle ne l’a pas baptisé, ni lui a promis un futur. Ce chat sauvage représente beaucoup plus qu’un élément comique ou attendrissant. Il cristallise l’abandon. Au final, il est la clé du récit et lui donne sa profondeur.
A la fois tendre, amusant et doux-amer, ce film adapté d’un roman de Truman Capote est un délice de fraîcheur et de légèreté pétillante. La bande son est signée par Mancini, et dès le générique de début, votre coeur s’émeut en entendant la célébrissime Moon River, qu’Audrey Hepburn chantera au milieu du long métrage.
Ne vous laissez pas rebuter par son âge, il vous enchantera à coup sûr.