Amours, mensonges et illusions – Avis +

Présentation de l’éditeur

Le syndrome du nid vide frappe Ginny Holland de plein fouet. Difficile de faire le deuil d’une existence que, depuis son divorce, elle a exclusivement consacrée à sa fille. Mais Jem a dix-huit ans maintenant, c’est une étudiante indépendante. Ginny se retrouve donc seule. Pourtant, à trente-huit ans, sa vie n’est pas finie ! Elle décide alors de prendre une locataire et de trouver un travail. Un changement bénéfique, espère-t-elle. Mais qui aurait pu croire que sa vie s’emballerait soudain pour la précipiter dans une suite de péripéties tragico-comiques, où se mêlent amour, quiproquos et perfidie féminine ?

Avis de Marnie

Jill Mansell est une des romancières britanniques les plus connues de la chick lit à l’anglaise. Au fil des années, elle nous a offert toute une gamme de comédies loufoques, avec de jeunes héroïnes dynamiques, déjantées et le coeur sur la main, qui apprennent avec de dures leçons que les apparences sont parfois trompeuses…

Mais tout évolue, pour éviter de se répéter, la maturité le lui permettant certainement, son héroïne, ici, porte ses 38 ans comme un fardeau. Ginny travaille une partie de l’année en faisant des petits boulots dans une ville balnéaire, ce qui lui a permis d’être toujours présente pour sa fille Jem qu’elle a élevé avec un amour indéfectible. Aussi est-elle totalement désarmée en se retrouvant seule et sans occupation en attendant que la période touristique reprenne. Il va lui falloir trouver un autre but à l’existence… et les aventures tragicomiques vont alors se succéder.

L’auteur sait parfaitement doser humour et émotion. Nous croyons en ses personnages, pas spécialement farfelus, aux réactions extrêmes mais au caractère nuancé, représentatifs même d’amis, de connaissances que nous avons autour de nous, ce qui est un des aspects positifs de la chick lit à l’anglaise. Tout ce petit monde se croise, se sépare, s’entremêle pour mieux se disputer ou s’aimer. Nous oscillons à cent à l’heure entre rires et larmes, mais avec un savoir-faire de tendresse toute en légèreté qui constitue une des armes favorites que sait superbement manier Jill Mansell.

Ginny est aussi attachante que Jem qui se lance avec enthousiasme… et aveuglement dans ses premiers pas de sa vie d’adulte à Bristol. Parallèlement, nous suivons sur quelques mois leurs deux expériences. La scène de rencontre entre Finn, notre héros, et Ginny est une totale réussite. Tous les personnages qui gravitent autour d’eux sont plus intéressants les uns que les autres. De Carla, l’amie sur qui il semble que l’on puisse toujours compter, à Davy, forcé à 18 ans de rester chez sa mère (état de fait ahurissant dans la culture britannique lorsque l’on fait des études), en passant par le riche Rupert, le séduisant Perry, et la gémissante Rachel, nous découvrons une galerie de portraits qui enrichissent considérablement le récit. Une des bonnes idées du roman est de présenter l’ex-mari de Ginny si sympathique dans le style insouciant déjanté, qu’il apporte un plus au déroulement de l’histoire.

Au final, une adorable comédie qui ne se prend pas au sérieux, qui sait aussi détourner quelques clichés de la romance avec de gros clins d’oeil, pleine de peps, de bonne humeur et de sentiments. Tout ce que l’on aime, quoi !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 440
Editeur : J’ai Lu
Sortie : 2 mars 2009
Prix : 7,60 €