The dangers of deceiving a viscount – Avis +/-

Résumé de l’éditeur

Lady Phoebe Fairchild is well aware that the ton would be appalled to learn of a young lady of quality involved in a trade. Therefore, she resorts to selling her beautiful handmade gowns under a fictitious name : Madame Dupree. So when circumstances force her to visit the estate of William Darby, the Viscount of Summerfield, to design ball gowns for his sisters, she assumes Madame’s identity. Phoebe’s discomfort in her new position as hired help is nothing compared to her visceral attraction to the viscount himself. Heathenishly handsome and shamelessly seductive, Will invites her to be his mistress — and Phoebe is shockingly tempted to accept. But as their desire for each other grows and the risk of exposure becomes even greater, Phoebe is in dire danger of losing her reputation, her livelihood — and her chance of becoming the bride of the man whose passion has claimed her forever.

Avis de Callixta

The dangers of deceiving a viscount met un point final à la trilogie de Julia London consacrée à deux sœurs et une cousine, toutes trois réduites aux dernières extrémités après la mort de leurs parents. Chacune d’entre-elles a cherché un moyen de gagner assez d’argent pour subvenir aux besoins de toutes et cela avait conduit Ava Fairchild à séduire un futur duc ( La chasse au duc), Greer, sa cousine, a courir aux Pays de Galles pour tenter d’y recouvrer un héritage familial et Phoebe à faire de sa passion personnelle, la couture, un gagne-pain.

Les deux premiers tomes étaient un concentré de romantisme amusant et vif autour de jeunes femmes loin d’être sans ressources et des héros séduisants bien vite hypnotisés par elles. Phoebe est la dernière et la plus jeune. Elle se retrouve un peu prisonnière de son complot. Les mariages de sa sœur et de sa cousine ne l’obligent plus à faire des robes pour une couturière mais celle-ci va l’utiliser. Elle la menace de tout révéler si elle ne part pas travailler dans le château de campagne du Vicomte de Summerfield où elle doit faire toute une garde-robe aux deux sœurs de William Darby, le vicomte. Phoebe part avec réticence et va vite regretter d’avoir accepté puisqu’elle arrive dans un cercle familial houleux. Will vient de revenir après de longues années passées à l’étranger dans des voyages aventureux et il a découvert un père handicapé par une attaque cérébrale et des frères et sœurs livrés à eux-mêmes qui vivent mal le retour et la reprise en main de leur frère. Mais Will est un homme superbe qui ne laisse pas indifférente la jolie Phoebe.

Julia London est douée pour la romance traditionnelle où de jolies jeunes femmes rencontrent de beaux héros. L’histoire de Phoebe appartient à cette veine et ne déçoit pas du tout. Il lui manque peut-être un rythme plus soutenu et des efforts pour éviter les lieux communs ou la caricature pour être très bon. En effet, la première partie du roman peine à mettre en place l’intrigue en se concentrant sur la turbulente famille de Will. Chacun des deux frères et des deux sœurs a droit à un portrait et pose un problème en soi. C’est surtout le cas d’Alice, jeune femme peu sûre d’elle et agressive et de Joshua qui était devenu l’homme de la famille et ne perd aucune occasion de se faire remarquer. Cette partie aurait pu être très agréable voire drôle puisque les disputes perpétuelles des sœurs et les bêtises des frères font sourire, mais Julia London a forcé un peu le trait, caricaturant chacun des personnages. C’est d’autant plus dommage que la seconde partie les oublie davantage laissant l’impression que des histoires sont demeurées en suspens (elles seront réglées en quelques lignes dans l’épilogue). Nous attendons alors avec un peu d’impatience que Will et Phoebe nouent une relation plus approfondie.

C’est enfin chose faite dans la seconde partie qui devient heureusement plus rythmée et intéressante. Phoebe et Will s’attirent mutuellement mais le jeune homme ignore qui est vraiment Phoebe. Il croit avoir affaire à une jeune roturière, veuve, donc disponible pour une liaison passionnée au cœur de l’été, avant qu’il ne se marie. L’intrigue est classique mais bien menée avec en arrière-plan, la situation des domestiques. De la même façon, plusieurs histoires évoquent le triste sort de celles qui ont abandonné leur vertu et que la société condamne sans pitié. Cet éclairage est intéressant notamment celui qui montre une petite domestique, Frieda, charmante et délurée mais qui regrettera amèrement de profiter de la vie.

Julia London réussit pleinement ses deux héros montrant deux personnages amoureux et qui vivent une liaison clandestine et difficile. Will est séduisant à souhait même si celui qu’elle nous présente comme un héros aventureux et voyageur perd peu à peu ce trait. Phoebe est l’héroïne type de la romance classique mais au goût du vingt-et-unième siècle : elle est tendre et amoureuse mais se laisse pas faire et est loin d’être sotte.

Le roman est une légère déception parce que Julia London peut être bien plus drôle, incisive et passionnée que dans ce roman, mais il demeure d’une lecture très agréable et conclut une trilogie qui est d’un très bon niveau.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : Pocket Books
Sortie : 23 octobre 2007
Langue : anglais
Prix : 6,75 €