Nous sommes à Berlin en 1990, neuf mois après la chute du Mur. Un jeune homme fait croire à sa mère, militante communiste, tombée dans le coma un an auparavant et qui vient de se réveiller, qu’ils vivent encore sous le régime de l’Allemagne de l’Est.
De ce très joli scénario, où un mensonge va entraîner toute une famille dans une dimension qui les dépassent totalement, le réalisateur s’interroge sur le renversement du système des valeurs et ses conséquences.
Le gouffre dans lequel sont tombés pour certains avec beaucoup d’amertume dans un autre monde auquel ils n’appartiennent pas, laisse une impression douce-amère étonnante de profond décalage dérangeant. Une espèce de nostalgie d’une façon de vivre se heurte aux grandes publicités pour Coca Cola…
Le jeune Daniel Brühl est touchant et commence ici une carrière internationale bien méritée (on le verra dans le prochain Tarantino cette année !). Film émouvant et chaleureux, nous pouvons aussi le voir comme un témoignage d’une partie de l’Europe à jamais disparue !