Le sceau de l’amour – Avis +

Présentation de l’éditeur

Lady Emily Hartland, une jeune et ravissante veuve anglaise, rentre en Angleterre après un séjour en Espagne où son frère, le colonel Devon Burke, a été grièvement blessé lors d’une bataille. Un soir, à l’occasion d’un bal donné par son père, le général William Burke, Emily fait connaissance du duc Dominic d’Avon, un personnage énigmatique précédé d’une réputation sulfureuse. D’emblée, la jeune femme est irritée par l’arrogance et le cynisme du personnage. Ne chuchote-t-on pas derrière les éventails que le duc serait responsable du suicide d’une de ses maîtresses ? En outre, cette façon qu’il a, sans cesse de tourner la guerre et ses malheurs est insupportable !

Bientôt, pourtant, le doute s’insinue dans l’esprit d’Emily. Et si l’attitude provocatrice du duc ne servait qu’à cacher les complexes liés à son infirmité ? Car cet homme très beau est depuis sa naissance affligé d’une malformation à la jambe qui l’a laissé boiteux.

Dès lors, la jeune femme n’a plus qu’une idée en tête, conquérir le cœur de cet être secret et l’aider à chasser ses démons. Une gageure qui va lui réserver bien des surprises – bonnes et mauvaises…

Avis de Callixta

Gayle Wilson n’a pas écrit de romance historique depuis quelques années mais son tout premier ouvrage a été publié dans ce genre et inaugurait alors une série Régence. The heart’s desire (ou Le Sceau de l’amour en français) est une lecture qui emporte parce qu’elle a trouvé un équilibre parfait entre passion, contexte historique et personnages charismatiques.

Dominic Maitland, duc d’Avon est un homme de l’ombre durant les guerres napoléoniennes. Il participe à la recherche d’informations qui permettent d’affaiblir les troupes françaises. S’il n’est directement sur le champ de bataille, c’est parce qu’il est né avec une malformation de la hanche qui le fait boiter bas et le fait grandement souffrir. Ce handicap est la plaie de sa vie et le pousse à se dépasser sans cesse pour prouver qu’il est aussi apte que n’importe quel homme à assurer sa lourde charge de duc et d’homme. C’est justement dans le cadre de sa mission de renseignements qu’il va rencontrer la fille de son contact dans l’armée, Emily Harland. Elle appartient à une grande famille de militaires et deux de ses frères et son propre époux sont morts sur le champ de bataille. Le troisième, Devon, a été si grièvement blessé qu’il est handicapé.

L’attraction est immédiate entre eux mais terriblement compliquée par leur personnalité et surtout celle de Dominic. Il y a aussi la menace au départ assez trouble d’une trahison dans les rangs de l’armée qui menace directement le duc, au centre de tout le renseignement. L’histoire demeure très centrée sur les relations tumultueuses des deux héros mais le contexte est soigné. Il s’agit de l’année 1813 qui a précédé la première abdication de Napoléon et a vu l’invasion de la France depuis la péninsule ibérique.

Les deux héros sont deux personnages admirablement définis. Dominic est un homme complexe et secret, une sorte de mélange de contrôle implacable de soi et de sens du devoir. Avec un tel niveau d’exigence avec lui-même, il est un homme difficile à comprendre pour Emily. Malgré sa propre attirance, il va impitoyablement repousser la jeune femme l’entrainant pourtant dans son enfer personnel. Leur attachement et le côté inévitable des souffrances qu’ils s’infligent involontairement sont un sommet romantique dans le livre. Il faudra longtemps avant que Dominic ne baisse sa garde et qu’Emily apprenne à le comprendre. Ce type de héros est la marque de Gayle Wilson : ce sont toujours des hommes secrets et remarquablement contrôlés, et souvent animés par un grand sens du devoir.

Les personnages secondaires sont passionnants. Gayle Wilson prend le temps de s’attarder longuement sur le frère d’Emily, quasi paralysé par des éclats de boulets dans son dos. Les rencontres entre Devon et Dominic sont lourdes de leurs douleurs et de leurs frustrations physiques. Tout les rapproche que ce soit Emily ou leurs souffrances. Les domestiques les plus proches du duc sont également une très bonne idée. Ils permettent d’éclairer son comportement et lui vouent une fidélité totale et touchante.

Voilà une romance qui se dévore avec passion et donne très envie de découvrir le roman suivant consacré à Devon justement. Largement diminué physiquement dans le roman, il a toujours lutté avec courage et nous ne doutons pas qu’il peut faire un grand héros également ! Si ce petit bijou vous avait échappé, n’hésitez pas à le découvrir, c’est un grand plaisir de lecture !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 343
Editeur : Harlequin
Sortie : 1997
Prix : épuisé