The warrior’s lady – Avis +/-

Résumé de l’éditeur

Camden Lockhart vowed to eliminate the Ruthven clan after they had destroyed his family. All he had left was a small niece and the legacy of the Charm Stone she carried, but no one knew where the little girl was.

Rhiannon Ruthven came to the abbey to escape the brutality of her brothers and find solace. Instead she found the orphaned Violet Lockhart in need of an escort to her uncle’s castle. Rhiannon didn’t know it, but she would be walking straight into a nest of assassins.

Watching Rhiannon nearly sacrifice her own life to save another’s, Camden knew he could not condemn her to death. He’d have to protect her from the very men he’d hired to kill her. Scottish legend said the Charm Stone had the power to heal, but was it strong enough to unite two wounded hearts ?

Avis de Callixta

Les romances médiévales ne sont pas légion ces dernières années et ce n’est pas Gerri Russell qui va sans doute relancer le genre avec The warrior’s lady, un roman plutôt maladroit malgré toutes les bonnes intentions de l’auteur.

Camden Lockahrt est un jeune noble écossais qui retourne au château familial pour découvrir son frère aîné massacré par une troupe de soldats qu’il identifie tout de suite comme appartenant à un clan rival, les Ruthven. Depuis plusieurs générations, les relations sont mauvaises avec eux et Camden a directement été victime de l’autre clan puisqu’il a été capturé par eux et envoyé en Terre Sainte pour y devenir esclave. Il a passé de longues années de martyr là-bas et est revenu traumatisé. La mort de son frère mais aussi de la femme de celui-ci le rend fou de rage et il commandite aussitôt l’élimination des Ruthven jusqu’au dernier. Par un hasard qui n’est jamais très bien expliqué, Rhiannon Ruthven, seule fille du clan s’est réfugiée dans le couvent où l’on recueille la fille du frère de Camden. De façon tout aussi étonnante, la mère supérieure confie à cette jeune femme, la petite fille et lui demande de la ramener à son oncle. Cela ne paraît pas très cohérent et Camden croît évidemment à un subterfuge jusqu’au moment où Rhiannon va démontrer sa bonne volonté.

Le roman présente beaucoup de failles malheureusement malgré une bonne idée de départ. En plus de la guerre des deux clans, une pierre dont les facultés sont de soigner les gens est un enjeu. Cette touche de surnaturel est assez fréquemment employée dans la romance médiévale. Shari Anton a écrit une série avec de telles caractéristiques par exemple. Ici, cela n’apporte pas grand chose, au contraire. Les épisodes où l’on soigne avec cette pierre sont assez ridicules : un petit trempage dans l’eau et voilà une potion magique. Chez certains auteurs , cela aurait suffi a donné une dimension mystique, chez Gerri Russell c’est un un peu grotesque. Ajoutons quelques arrangements avec l’histoire comme des sorcières que l’on pend au Moyen-Age et des nurseries dans les châteaux médiévaux et cela ruine l’effort pourtant méritoire de l’auteur pour restituer son histoire dans une époque fort lointaine et mal connue.

La relation entre Camden et Rhiannon est de meilleure qualité. Elle évolue de la méfiance bien normale vers une attirance de plus en plus prononcée et bien amenée. Il manque juste un soupçon de passion. Certes l’auteur la décrit comme telle mais peine à nous la transmettre par les mots. Les scènes s’enchainent donc assez platement. Rhiannon est une jeune femme digne et courageuse, elle-même victime de sa propre famille. Quant à Camden, son terrible passé réapparaît lors de cauchemars mais là aussi, il est difficile d’y voir l’archétype du héros torturé.

Quant à l’intrigue relativement complexe, elle s’épuise peu à peu, reposant de plus en plus sur un méchant évêque ambitieux, prêt à tout pour s’emparer de la pierre pour se faire passer pour un faiseur de miracle et obtenir ainsi un archevêché. Il semble de plus en plus fou au cours du roman et que dire de sa vieille mère, tout aussi dérangée ? La conclusion donne la même impression de maladresse créant un rebondissement dramatique mais qui ne convainc pas plus.

Gerri Russell n’a pas totalement manqué son roman. Il ne comprend aucune incohérence majeure mais il évite difficilement l’ennui par moment et maîtrise mal les périodes de tensions dramatiques ou amoureuses. C’est ce qui fait la différence entre les auteurs : leur talent à exploiter les histoires pour en faire de grands moments de lecture ou un simple délassement. Gerri Russell n’atteint que ce dernier stade, distrayant tranquillement sans plus.

Ce tome n’est que le troisième d’une série portant sur des objets magiques que Gerri Russell a tiré de légendes écossaises. Deux tomes précèdent donc celui-ci qui clôt la trilogie tout en étant relativement indépendants. Si le coeur vous en dit…

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 287 pages
Editeur : Leisure Books
Sortie : 1 octobre 2008
Langue : anglais
Prix : 5,03 €