Uchronie(s) New Harlem, tome 1 : Ruines – Avis +

– Être blanc, voilà quel a été mon seul tort…

Dans les rues de Harlem, un voleur chaparde un peu de nourriture. La police intervient et abat le contrevenant. Il est vrai qu’il appartient à une minorité. La scène se déroule sous les yeux d’un enfant de 5 ans qui vient d’assister à l’exécution d’un des membres de son groupe ethnique. Né dans un ghetto, Zack Kosinski aurait du connaître la pauvreté et la délinquance. Mais ses dons ont été remarqués. Le pouvoir noir en place est prêt à donner à un jeune blanc sa place dans la société, du moment qu’il mette ses capacités extrasensorielles de prescience à son service.

Vingt ans plus tard, Zack est un prescient réputé qui a assuré la prospérité de son entreprise, mais ses dernières visions lui révèlent un futur impossible.

Le monde dans lequel évolue Zack est pratiquement inversé par rapport au nôtre. Les Afro-américains règnent sur l’Amérique. Les Blancs sont oppressés et les actions violentes du groupuscule terroriste « Fraternité Blanche » ne représentent que des piqûres de moustique face à la puissance écrasante du pouvoir noir.

Si le contexte rappelle le film White Man de Desmond Nakano (avec John Travolta & Harry Belafonte), New-Harlem constitue une des facettes de la série Uchronie [[cf. New Byzance dessiné par Eric Chabbert et bientôt New York dessiné par Djiliali Defali]]. Des mondes parallèles ? Il est vrai que certains des personnages se retrouvent sous une identité différente, mais la situation est plus complexe. Les visions de Zack lui révèlent un passé dissimulé aux souvenirs de la population. La réalité a changé et le savoir de Zack le met en danger.

Dans cette série le ou plutôt les univers s’avèrent encore plus élaborés au fur et à mesure que nous découvrons les différentes uchronies. Ces dernières semblent toutes liées ensemble par un facteur commun : Zack le prescient dont le talent s’avère ne plus correspondre aux besoins des puissants.

Fiche Technique

Scénario : Corbeyran
Dessin : Tibery
Couleurs : Luca Malisan
Couverture : Richard Guérineau
Editeur : Glenat
Collection : Graffica
Sortie : mars 2008
Prix : 12,50 euros
Inédit, grand format, 48 pages couleurs