The perils of pursuing a prince – Avis +

Résumé de l’éditeur

Lady Phoebe Fairchild is well aware that the ton would be appalled to learn of a young lady of quality involved in a trade. Therefore, she resorts to selling her beautiful handmade gowns under a fictitious name : Madame Dupree. So when circumstances force her to visit the estate of William Darby, the Viscount of Summerfield, to design ball gowns for his sisters, she assumes Madame’s identity.

Phoebe’s discomfort in her new position as hired help is nothing compared to her visceral attraction to the viscount himself. Heathenishly handsome and shamelessly seductive, Will invites her to be his mistress — and Phoebe is shockingly tempted to accept. But as their desire for each other grows and the risk of exposure becomes even greater, Phoebe is in dire danger of losing her reputation, her livelihood — and her chance of becoming the bride of the man whose passion has claimed her forever.

Avis de Callixta

Après le très bon La chasse au Duc la série de Julia London continue avec The perils of pursuing a prince, deuxième tome de la série du Club des débutantes.

Et voilà l’histoire de Greer Fairchild, la cousine de Ava et Phoebe, que nous avions toutes découvertes dans le premier tome. Greer avait pris le chemin du Pays de Galles dans l’espoir assez ténu de remettre la main sur son héritage et nous avions suivi son voyage à travers des lettres que lisaient avec une certaine consternation ses deux cousines. Le voyage avait en effet tourné à l’épopée avec des péripéties multiples et l’apparition d’un curieux personnage fort influent auprès de la jeune femme, un certain Monsieur Percy.

Le second tome va nous faire comprendre ce qui se passe et nous montrer l’arrivée compliquée de Greer au Pays de Galles. Et le moins que l’on puisse dire c’est que lorsque leur voiture est arrêtée dans un temps épouvantable par des sortes de bandits de grands chemins, ce n’est que l’ultime problème de toute une forêt de soucis. Dans ces contrées reculées, Greer ne vient pas de rencontrer des voleurs mais le seigneur du lieu, le Comte de Radnor surnommé aussi le Prince de Powys.

Rhodrick Glendower, le comte ou le prince est un personnage parfaitement réussi qui va à la fois révéler toute sa force brutale et sa fragilité dans le roman. Ce contraste est très réussi et il est à la fois impressionnant de force et émouvant de faiblesse. Rhodrick a connu une enfance difficile, convaincu d’avoir un physique bestial par son entourage. Il n’est que grand et robuste. Un accident à l’âge de dix-neuf ans n’a rien arrangé puisqu’il en conserve une cicatrice sur le visage et un boitillement prononcé. Ajoutons qu’il ne voit pas bien les couleurs, ce qu’il cache soigneusement, et qu’il a un passé lourd puisqu’il a perdu sa femme en couches et son bébé.

Vous avez sans doute compris que vous avez affaire à un héros torturé dans toute sa splendeur et vous ne serez pas déçus ! La scène où il apparaît comme un chevalier de l’apocalypse dans la tempête et celle qui suit où il effraye passablement notre héroïne en tenue débraillée et une bouteille à la main sont des modèles du genre. Beaucoup plus âgé que Greer (il a trente-huit ans, elle en a vingt-deux), elle va totalement le faire fondre, s’insinuer en lui, dans son coeur et le pousser là où il ne voulait pas aller. C’est classique mais cela marche à chaque fois et Julia London s’en sort admirablement. Sur ce classique thème de la Belle et la Bête, elle brode une histoire passionnée et romantique qui vous emporte.

Greer est un condensé de féminité et d’énergie. Bavarde comme un pie, elle a l’habitude de ne pas se laisser marcher sur les pieds et n’a pas froid aux yeux. La confrontation avec le Comte est forcément explosive avant d’évoluer rapidement vers quelque chose de plus complexe.

Julia London a vraiment du talent et sait fixer notre attention sur ce qu’elle veut et nous faire ainsi oublier que son histoire est parfois un peu confuse et que les atermoiements de Greer peuvent être assez incompréhensibles. Il y a aussi des situations largement impossibles, des coïncidences curieuses et le recours à une jolie histoire surnaturelle un peu étonnante mais tout passe allègrement.

De plus, l’intrigue n’est pas parfaite. On peine à se repérer dans les histoires compliquées de la famille de Greer et pourtant, c’est important ! L’héroïne a parfois de curieuses réactions qui relancent artificiellement l’action mais le livre mérite cependant largement d’être lu. Les pages se tournent très vite pour connaître la suite, on s’émeut de la fragilité de Rhodrick qui ne distingue que le bleu, la couleur des yeux de Greer, de sa solitude, des ennuis que Greer va forcément se créer. C’est distrayant et assumé comme tel. L’auteur a ensuite tout le talent nécessaire pour nous assurer beaucoup de plaisir à la lecture.

La fin du roman permet de redécouvrir les deux cousines de Greer et annonce la fin de la série puisque seule Phoebe, la plus jolie d’entre elles n’a pas encore trouvé chaussure à son pied. Espérons qu’il aura l’entrain, la vivacité et la capacité à susciter l’émotion de celui-ci.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : Pocket Star Books
Sortie : 20 août 2007
Langue : anglais
Prix : 5,03 €