L’aspect dérangeant de ce film se situe au niveau du scénario que l’on sait autobiographique pour l’essentiel. Le flou entre le vécu et l’imagination est tel que le résultat vu à l’écran rebute ou bien enthousiaste le spectateur.
Tout est dans la démesure, que ce soit d’un côté ou de l’autre, mais aussi dans les situations. Maïwenn (ex-épouse de Luc Besson) joue donc Violette qui va avoir un enfant mais décide de filmer sa famille, et notamment son père qui l’a martyrisée lorsqu’elle était elle-même enfant. Ce tournage met en évidence une violence dans tous les sens du mot : rejets, coups, phrases assassines, accusations, pleurs, cris, dénis…
Parfois insoutenable, humoristique, émotion à fleur de peau, l’amour qui semble subsister malgré la souffrance. Nous sommes en fait surtout choqués par le profond naturel des protagonistes du film, que ce soit la réalisatrice, actrice et victime, ou Pascal Greggory, Marie-France Pisier, Hélène de Fougerolles… Entre impudeur et dénonciation, la famille en question. Ça passe ou ça casse !