Une liaison inoubliable/La brûlure d’un baiser – Avis – et +

Présentation de l’éditeur

Une liaison inoubliable

Ces yeux sombres, cette bouche sensuelle, cette allure hors du commun… Même si cela fait dix ans qu’elle ne l’a pas vu, Rachel l’aurait reconnu entre mille. L’homme qui se tient devant elle est bien Michael Vakulic. Michael, l’amour de sa vie. Michael, avec qui elle a vécu la plus belle et la plus intense des liaisons et qu’elle avait été obligée de quitter brutalement sans une explication. À en juger par la froideur de son regard, il ne lui a toujours pas pardonné sa trahison. Mais comment lui expliquer que partir avait été la décision la plus déchirante de toute sa vie ? Et surtout comment lui avouer qu’il est le père de Dede, une adorable petite fille de neuf ans ?

La brûlure d’un baiser

À la suite d’un terrible drame personnel, Erin s’est murée dans une attitude froide et distante. Elle refuse de s’attacher à quiconque et ne vit que pour son travail. Pourtant, un soir, alors que la vue d’un incendie a fait ressurgir de pénibles souvenirs, elle s’abandonne dans les bras de Nate, un homme qu’elle vient à peine de rencontrer. C’est un amant attentionné, généreux et passionné, et pour la première fois depuis de longues années, elle se sent désirée, belle, vivante. Mais malgré cela, persuadée que ce n’est qu’une histoire sans lendemain, elle s’enfuit au petit matin…

Avis de Marnie

Une liaison inoubliable de Christine Rimmer

Le problème de ce roman ne se situe ni dans le sujet, ni même dans le titre, le style ou l’écriture… Cela débute de façon fort sympathique. Soudain arrive l’incohérence totale de scénario, le problème c’est qu’il s’agit de la pierre fondatrice du ressort dramatique. Le héros en veut méchamment à l’héroïne pendant tout le roman parce qu’elle ne lui a pas révélé qu’elle avait eu un enfant de lui depuis dix ans. Sauf que dès la première scène, elle lui dit qu’elle l’a cherché partout (et même lorsqu’elle le retrouve enfin, elle court lui parler…) mais qu’il l’a quitté parce qu’elle souhaitait vivre un peu avec son frère dont elle venait de faire connaissance à 18 ans…

Il est parti du jour au lendemain et a vécu un an dans la rue, de plus, il a changé d’État et de nom. Il voulait quoi ? Qu’elle fasse appel à un médium ??? Non… mais bon, à chaque fois, il nous fait dans la redondance, en se plaignant qu’elle n’avait pas fait tout ce qu’il fallait pour le retrouver… On lâche un peu, vu qu’il ne se passe rien d’autre dans le roman, puis on cesse complètement de s’intéresser à cette histoire.

La brûlure d’un baiser de Lynda Sandoval

Dès les premières lignes, nous devinons que nous avons sous les yeux un bon roman. Au deuxième chapitre, avec une scène très originale dans sa simplicité, sa sincérité et son évidence entre les deux héros, cette histoire prend soudain un relief étonnant ! Avouons-le, lorsqu’une héroïne se retrouve enceinte, c’est une histoire de préservatif déchiré, ou d’oubli insensé par deux amants qui soudain se sont laissés totalement emportés… or, ici, la scène est très longue et ciselée avec une précision et un naturel qui laisse rêveur. Comment renouveler un des ressorts les plus communs de la romance ? Et bien, Lynda Sandoval, nous offre une excellente réponse.

Erin, l’héroïne, avec sa douleur, puis ses doutes, ses certitudes, sa résurrection est totalement cohérente, crédible. Nous nous retrouvons complètement en elle. Bien évidemment, ses réactions lui sont proches, nous ignorons si nous ferions de même, cependant, cette jeune femme constitue une évidence, un point de vue, et surtout elle est infiniment touchante et réelle. Il n’y a aucune intrigue dans ce récit, aucun rebondissement, c’est seulement une mise en évidence d’un parcours personnel, la renaissance de notre héroïne qui croyait elle-même avoir surmonté son passé avant qu’il ne remonte violemment à la surface, le poids de sa culpabilité et la souffrance enfouie.

Nate, lui, représente peut-être la faiblesse du roman, si faiblesse il y a, bien-sûr. Il est trop parfait. Anti-mâle alpha qui s’éclate tout seul devant des films sentimentaux, élevé par des femmes, entouré de trois soeurs, il est d’une sensibilité attendrissante. Patient, passionné, tolérant, compréhensif, ami rêvé, s’adaptant avec une étonnante promptitude à toutes les situations, notamment celle de changer de vie du jour au lendemain, il représente un tel idéal que nous fondons… devant cette image. Un petit défaut ou deux auraient été bienvenus !

S’agissant de l’intrigue, elle représente le point central du roman… Comment survivre après un drame où des personnes sont mortes, ont été blessées, ont survécu, mais où toute une ville se retrouve profondément traumatisée, douze ans plus tard. La brûlure d’un baiser est en fait le deuxième tome d’une série qui comportera certainement quatre romans. La grande idée est de nous montrer en fait le quotidien de gens qui se retrouvent enfermés dans leurs souvenirs. Lynda Sandoval nous décrit alors toutes les réactions possibles avec comme point commun, un lien indéfectible entre les survivants… Ainsi, si l’histoire d’amour est passionnante, l’amitié entre Erin et Brody son collègue, qui a vécu le même drame qu’elle, est émouvante, profonde et tient une grande place dans l’histoire. Leur badinage nous prouve leur complicité, là encore d’un naturel assez rare.

Cette histoire pleine de sensibilité et d’émotion, à certains moments, bouleversante, fait surgir une telle impression de vérité et de vécu, qu’il m’a semblé intéressant d’aller voir sur le site de Lynda Sandoval ce qui avait suscité l’écriture de ce roman chez cet écrivain plutôt spécialisée dans l’écriture des romances destinées aux adolescents. Non seulement, la petite ville décrite avec une telle chaleur par cet auteur ressemble à celle dans laquelle elle réside (bourgade près de Denver dans le Colorado), mais le drame vécu par Erin, l’a été également par Lynda Sandoval ressentie d’après elle d’une façon différente… Elle est aussi officier de police ce qui explique son regard aiguisé sur le comportement et les réactions des services municipaux et des victimes…

Il faut espérer que les éditions Harlequin publient le premier volume de cette série (qui a été reçu des prix…) et bien évidemment les suivants !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 471
Editeur : Harlequin
Collection : Passions
Sortie : 1 octobre 2008
Prix : 5,95 €