La danse des illusions – Avis +

Présentation de l’éditeur

Lors de l’extraordinaire vague de froid qui s’abat sur Paris pendant l’hiver 1895, le jeune reporter Louis Denfert découvre le corps sans vie d’un petit ramoneur en bord de Seine. L’enfant n’a pas succombé à une mort naturelle et Louis apprend bientôt qu’une rumeur enfle dans les bas-fonds de la capitale : un homme en frac et en haut-de-forme, surnommé le Vicomte, rôderait dans Paris, attirant les enfants des rues à bord de son fiacre sous prétexte de leur montrer un fabuleux jouet optique… Tandis que les inventeurs de tout poil se livrent une bataille acharnée pour mettre au point le cinématographe, l’intrépide reporter se lance dans une traque sans merci, du Moulin-Rouge aux ors délabrés du carnaval de Venise, à la recherche d’une mystérieuse caméra et d’un pervers assoiffé de sang. Mais dans les brouillards méphitiques de la lagune, il s’avère plus insaisissable qu’un démon…

Avis de Francesca

Suite directe du précédent tome Le miroir des ombres, ce livre met de nouveau en scène les principaux personnages charismatiques du premier roman, à savoir Louis Denfert, le jeune journaliste passionné de nouvelles technologies, sa compagne Camille de la Comédie Française, Emile l’ancien soldat devenu professeur de boxe, et Albert féru de médecine légale et prestidigitateur renommé.

Cette fois-ci, Louis s’empare d’une enquête où les enfants des rues sont assassinés et où une mystérieuse et redoutable bande criminelle, les Tisonneurs, font régner la terreur à Paris. Cette quête va amener Louis et ses acolytes jusqu’à Venise, où une fois de plus, la course à l’invention du cinématographe est au cœur de l’affaire.

Alors que le premier tome avait l’obligation de présenter les personnages et de mettre l’intrigue en route, de façon assez laborieuse, cette suite installe d’emblée le lecteur dans l’ambiance de l’époque, et ce dernier retrouve avec plaisir tous les protagonistes de l’histoire aux caractères atypiques et bien trempés. Le rythme s’en ressent nettement et devient plus rapide et agréable à suivre et l’intrigue progresse de révélations en déplacements. On sent une véritable complicité entre les personnages et le lecteur, grâce au talent de l’auteur à instiller une pointe d’humour dans de nombreux passages avec des clins d’œil à notre époque contemporaine et quelques plaisanteries facétieuses. La lecture est plus confortable et c’est un véritable régal d’évoluer avec Louis dans cette affaire brumeuse et inquiétante entre le Paris et le Venise d’époque. L’intervention d’un personnage italien, Rizzo, souvent comparé à un jeune et dynamique chiot, et délicieusement agrémenté d’un accent rital, apporte un charme fou à cette histoire plaisante et qui conclut en beauté les deux premiers romans de Brigitte Aubert dans le style du polar historique. Une belle découverte !

Fiche technique

Format : poche
Pages : 411
Editeur : 10/18
Collection : Grands Détectives
Sortie : 18 septembre 2008
Prix : 8,60€