Parfum d’Enfer – Avis +

Présentation de l’éditeur

L’argent n’a pas d’odeur

Mais pour le groupe de cosmétiques Aube, l’argent a l’odeur de son nouveau parfum… Enfer. Au cour d’une soirée fastueuse organisée pour le lancement du parfum, son égérie, la star hollywoodienne du moment, se tait assassiner !
Qui a tué Angelina Jolie ?

Diane Harpmann, ex-mannequin recyclé dans le journalisme, mène l’enquête dans un Paris glacé recouvert de neige. Il lui faudra naviguer avec habileté dans le milieu du capitalisme capiteux, un univers sans toi ni loi où seuls comptent le pouvoir et l’argent. Il lui faudra aussi mettre à profit la «voie de l’harmonie» l’aïkido.
Diane a déjà frôlé l’assassin. Elle veut mettre la main sur lui. Et réciproquement.

Avis d’Enora

La parution d’un nouveau thriller d’Anne Rambach est toujours une joie. L’auteur qui nous avait régalé avec sa trilogie Tokyo, poursuit ici les aventures de son héroïne parisienne, commencées avec Bombyx.

Le roman commence par le meurtre d’Angelina Jolie, venue pour le lancement d’un parfum dont elle est l’égérie. Il fallait oser ! Diane Harpmann, ex-mannequin reconverti au journalisme, en train d’enquêter sur une agence d’hôtesses de luxe pour salons et événements, va se lancer sur la piste de l’assassin. Pour cela, elle va infiltrer le groupe de cosmétiques, Aube. Car dans ce milieu de pouvoir et d’argent, rien ne dit que quelqu’un du groupe n’a pas commandité l’assassinat pour bénéficier des retombées publicitaires indirectes ! A moins que ce ne soit le fait du groupe Sable noir, le concurrent direct. Avançant dans son enquête, Diane va se retrouver elle-même en danger et malgré toute la maitrise que lui procure l’aïkido, elle ne sortira pas complètement indemne physiquement et moralement de cette aventure.

Avec une parfaite maitrise du suspens, comme à son habitude, Anne Rambach nous emmène dans les coulisses des grandes entreprises financières, où l’argent et le pouvoir corrompent, dans une atmosphère de harcèlement, de délation et de méchanceté qui fait froid dans le dos. Comme souvent dans ses livres, l’auteur fait preuve d’un certain pessimisme vis-à-vis du genre humain. Sous couvert de ce nouveau thriller, elle dénonce ainsi les conditions de travail au sein de ces grands groupes qui ressemblent à des sectes dans lesquelles l’humain est nié, sacrifié, embrigadé, manipulé, humilié ; la difficulté d’affirmer son homosexualité ; cette époque de consommation qui fait que les gens s’identifie par rapport à l’objet, J’ai l’objet utilisé par telle ou telle star donc je peux m’identifier à elle ; et le culte de la jeunesse et de la beauté qui renvoie de la femme, une image de potiche creuse : « La beauté n’est pas pour les femmes, un devoir, elle est son destin ».

Un roman prenant, captivant et délicieusement cynique.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 354
Editeur : Panama
Sortie : aout 2008
Prix : 20 €