– Homicide ! Homicide !
Docteur Jekyll/Mister Hyde
Sôischi Negishi/Johannes Krauser II
Les identités secrètes causent bien souvent des problèmes. Ce manga aurait pu s’intituler « Ne dites pas à ma mère que je joue du Death Metal. Elle me croit fleuriste à Tokyo ! » Sôischi aurait bien aimé jouer dans un groupe pop. Mais il semble que les chansons paisibles n’attirent pas un public très nombreux.
C’est ainsi qu’il s’est retrouvé au sein d’un groupe de Death Metal muni d’un maquillage outrancier rappelant celui de Kiss, d’un look infernal, d’une boss dominatrice et de l’identité de « Krauser II » alias le Seigneur des Enfers. Mais si Krauser II excelle sur scène avec ses hurlements et ses provocations, Sôischi une fois qu’il a enlevé son maquillage redevient désemparé par son succès.
Et si Krauser II est célèbre pour les viols et assassinats qu’il aurait commis (y compris sur ses parents) le malheureux Sôischi, qui accessoirement n’arrive pas à perdre son pucelage, est terrifié par la crainte que sa mère adorée apprenne sa double identité et sa réputation en tant que Krauser II.
Ce manga demeure classique sur un point : les mésaventures cataclysmiques du héros[[pour mémoire citons entre autres Nicky Larson recevant régulièrement les coups de massue de cent tonnes ou bien Taba Yoichi n’arrivant jamais à démissionner de Kagura Security malgré ses tentatives au milieu des fusillades et des explosions.]]. Mais on peut également trouver une critique des fans qui idolâtrent un chanteur en croyant réellement à sa réputation de violent, violeur et d’assassin.
Les gags succèdent aux questions existentielles :
– qui de Soischi ou de Johannes Krauser II perdra son pucelage en premier?
– le frère de Soischi deviendra t’il le fan ultime de Krauser II qui aurait massacré toute sa famille?
Les réponses dans le manga, le dessin-animé et le film.
Fiche Technique
Scénario & Dessin : Kiminori Wakasugi
Traduction : Sylvain Chollet & Thomas Lameth
Adaptation graphique & lettrage : Wombat
Editeur : 12 bis
Sortie : septembre 2008
Prix : 6,50 euros
Inédit, poche, sens de lecture japonais, 192 pages