Les Naufragés du temps, tome 1 : L’Etoile endormie – Avis +/-

– Les Hommes du XXe siècle lui ont donné pour mission de survivre… Depuis mille ans, il tient parole… Pourquoi l’avons nous réveillé ?

2990 : depuis 1000 ans un ovoïde de cristal parcourt l’espace du système solaire. Il contient le corps placé en animation suspendue de Christopher Cavalieri, l’homme du XX° siècle. Son interception par les Terriens de « celui qui dort parmi les étoiles » n’amène aucune célébration. La Terre n’est plus peuplée que par quelques milliers d’individus. Depuis mille ans, le Fléau frappe la planète. Les spores venues de l’espace éclosent dans son atmosphère ravageant la population. Paradoxalement les préoccupations de Christopher concernent principalement une seule personne. Valérie, la Terrienne du XXe siècle placée également en animation suspendue, n’a pas été retrouvée et erre toujours dans l’espace.

La quête de Christopher pour retrouver celle qui était destinée à devenir sa compagne va l’amener à parcourir le système solaire menacé à la fois par le Fléau, mais également par les énigmatiques Trasses qui vénèrent l’ovoïde de Valérie comme une divinité. Christopher va être accompagné dans son périple spatial par le scientifique Otomoro, le major Lisdal un cyborg spirituel et surtout de Mara qui s’est affirmée rivale de Valérie et s’est jurée de ne pas mourir avant d’avoir connu un grand amour romantique.

Le rythme est rapide. On passe de l’évacuation de la Terre, aux dangers d’un astéroïde, du crash sur la planète Vénus à l’expédition sous-marine. Éléments exotiques, certes, mais rien n’aurait pu nous préparer à la vision de Limavan, le satellite de Saturne, autour duquel tourne
Thanator un anneau liquide, baptisé « le fleuve des morts » sur lequel flottent de grands cercueils.

Dans cette saga de science-fiction débutée en 1964 dans le magazine Métal Hurlant, l’originalité créative est la règle. Un astroport réalisé en osier ne doit pas plus nous surprendre que la description des Furies : de redoutables grenouilles géantes mammifères.

Par contre la description du Fléau n’est pas tout à fait convaincante. Lorsqu’une verrière de véhicule suffit pour arrêter les spores, on se demande pourquoi la population terrienne ne s’est pas réfugiée dans des abris ou des dômes. Il faudra attendre les derniers albums pour nous présenter le Fléau plus complexe et plus redoutable

Fiche Technique

Scénario : Jean-Claude Forest & Paul Gillon
Dessin : Paul Gillon
Couleurs : Hubert
Préface : Jean-Claude Forest
Editeur : Glénat
Collection : Grafica
Sortie : septembre 2008
Prix : 12,50 euros
Réédition, grand format, 54 pages couleurs