Résumé de l’éditeur
As Ann struggles to find her way, she discovers a bigger task—figuring out who has begun killing cops. She and Diaz must solve the case before anyone else dies. Is on the job the only place they’re destined to be together ?
Avis de Callixta
Janice Jay Johnson est l’auteur des histoires simples et délicates qui peut vous émouvoir en décrivant un homme qui s’empare de la main d’une femme. Dans ce livre de 2004, Revelations, elle choisit plusieurs des sujets qui lui tiennent à cœur : des personnages policiers tous les deux et, en filigrane, les abus commis par des hommes contre les femmes.
Ann Caldwell est devenue officier de police pour essayer d’égaler son père, de le satisfaire, et même de tenter de lui faire oublier qu’elle n’est pas un garçon. Élevée par ce policier à l’ancienne, elle a eu une enfance très solitaire après le suicide de sa mère alors qu’elle était toute petite. Sans frère et sœur, ni famille proche, elle a passé ses jeunes années à essayer d’attirer l’attention de son père. Mais quelques mois auparavant, il est mort la plongeant dans la douleur mais aussi lui faisant perdre tous ses repères puisqu’il était son unique point fixe.
Depuis, elle a essayé de continuer sur la même voie et de le satisfaire même après sa mort. Elle travaille avec un homme de huit ans son aîné, Juan Diaz. Divorcé et père de deux enfants, il la trouble mais elle est désemparée par ce qu’elle éprouve puisque sa féminité a toujours été soigneusement bridée. C’est lors de l’enterrement d’un ami policier de son père, mort comme lui d’un accident stupide, qu’elle va prendre conscience qu’il y a un nombre étrange de décès dans les Forces de l’ordre. Janice Kay Johnson va mener de front l’enquête autour des accidents qui n’en sont peut-être pas et la lente éclosion de la femme qui sommeille en Ann.
Cette deuxième partie est particulièrement fine, bien vue et émouvante. Les deux intrigues sont toutefois curieusement mêlées puisque, au fur et à mesure que l’enquête progresse, l’image du père d’Ann se dégrade et cela agit comme une sorte de libération sur elle. Il y a vraiment une sorte d’épanouissement délicat et doucement amusant, superbe à observer. Ann veut soudain plaire, reconnaître la femme qu’il y a en elle mais elle est terriblement timide et peu armée pour cela. Ses tentatives très maladroites pour répondre aux avances de Juan sont très jolies. Janice Kay Johnson prend une distance légèrement ironique sur tout ce que les femmes doivent endurer pour être belle comme l’épilation des sourcils par exemple !
Quant à Juan, il appartient à la catégorie des héros gentils, chevaleresques, charmeurs. Il est issu d’une famille d’origine mexicaine, simple et aimante, le contraire de celle de Ann. Il va l’approcher avec patience, avec finesse et tranche singulièrement avec tous les autres hommes du roman, policiers pour la plupart. Ce sont des hommes simples, frustres parfois, misogynes, violents avec leur épouse. Ils constituent une sorte de condensé de pauvre type qui fait peur à voir !
Janice Kay Johnson est l’auteur des Américains ordinaires avec leurs défauts et leurs qualités, leurs habitudes religieuses qui cohabitent avec une solide intolérance. Mais ses histoires d’amour sont toujours touchées par une sorte de grâce et de délicatesse qui pourraient paraître un peu mièvre. C’est loin d’être le cas. C’est juste de la simplicité, et ce n’est pas un résultat évident à obtenir.
N’hésitez pas à lire ses livres, vous ne serez pas déçus ! Ils sont heureusement de plus en plus traduits en français même si ce n’est pas le cas de celui-ci.
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 304
Editeur : Harlequin Books
Sortie : 17 mars 2006
Langue : anglais
Prix : 4,68 €