Nouvelle concourette !

Après le succès de la précédente concourette, voici un nouveau exercice, différent, mais émoustillant : imaginer une suite après la lecture de ce passage tiré d’un roman.

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Date limite de la remise des copies : dimanche 28 septembre 2008 à minuit

(…)Le boeuf braisé avait rempli son rôle. Un bon plat rustique, nourrissant qui avait remonté Andrew et lui avait délié la langue. Peut-être avait-il arrosé le dîner avec un peu plus de vin qu’elle ne l’aurait souhaité, mais il n’était pas resté seul avec ses pensées. Et elle non plus.

D’un accord tacite, ils n’avaient abordé aucun sujet épineux, l’Institut ou Florence. Il était beaucoup plus distrayant et stimulant de discuter de leurs préférences respectives en musique ou en littérature. Ils avaient toujours pris plaisir à ces discussions se remémora-t-elle en enfilant son pyjama. Ils avaient toujours partagé, comparé leur goûts, leurs idées, leurs espoirs. Sans Andrew, elle n’aurait sans doute pas pu surmonter les traumatismes de son enfance. Aussi loin que remontaient ses souvenirs, ils avaient été l’un pour l’autre un ancrage solide dans une mer hostile et glaciale.

Si seulement elle parvenait maintenant à le stabiliser, à le convaincre de rechercher de l’aide. Mais chaque fois qu’elle se permettait la moindre allusion à ses excès de boisson, il se refermait comme une huître. Elle ne pouvait que regarder en témoin impuissant et rester à son côté jusqu’à ce qu’il tombe de la falaise, au bord de laquelle il se maintenait en équilibre précaire. Après, elle ferait de son mieux pour l’aider à recoller les morceaux.

Elle se mit au lit, arrangea ses oreillers, prit son livre de chevet. Pour certains, la énième relecture d’Homère n’avait rien de particulièrement relaxant. Pour elle, cela fonctionnait à merveille. A minuit, l’esprit encombré de héros, de combats et de trahisons, mais libéré de soucis immédiats, elle referma le livre et éteignit sa lampe Un instant plus tard, elle était plongée dans un sommeil profond.

Si profond qu’elle n’entendit pas sa porte s’ouvrir et se refermer, le léger claquement du loquet e les pas étouffés qui s’approchèrent de son lit. Elle ne s’éveilla en sursaut qu’en sentant une main gantée se plaquer sur sa bouche, une autre l’empoigner à la gorge tandis qu’une voix d’homme lui chuchotait à l’oreille :

– je pourrais vous étrangler.(…)

A vous de jouer, sachant que l’éditeur Harlequin travaille avec nous pour offrir une dotation qui sera définie par la suite.