Polar – L’homme qui en savait trop

Ce film constitue une vraie rareté à la télévision française. Insatisfait de cette version de 1934, notamment à cause de moyens techniques inadaptés, Hitchcock entreprit de faire le célèbre remake que l’on connaît en 1956 avec James Stewart et Doris Day qui interpréta le plus célèbre tube de sa carrière pour l’occasion, Que sera.

Mais ce suspense en noir et blanc est loin d’être inintéressant. Déjà Pierre Fresnay possède une présence autre que Daniel Gélin, et surtout… surtout, le film est dominé par l’immense talent de Peter Lorre, qui manque cruellement à la seconde version. Par contre, on regrettera une fin pétaradante à l’américaine façon film noir.

Hitchcock s’en démarquera totalement en réalisant son remake. Toutefois, malgré certaines maladresses de jeunesse, nous sommes séduits et bluffés par le talent et la modernité du grand réalisateur. Ce fut son dernier essai avant d’effectuer son premier chef d’oeuvre l’année suivante : Les trente-neuf marches.